
A une rencontre du terme du championnat, tous les scénarios sont encore envisageables pour un Stade Malherbe occupant actuellement la 17e place avec, respectivement, un et deux points d'avance sur les deux formations qui le suivent : un maintien à l'issue de cette 38e et dernière journée, un passage par la case barrage voire dans le pire des cas, une relégation directe en Ligue 2. "Ça ne peut dépendre que de nous", lance Patrice Garande. Pour cela, les "Bleu et Rouge" doivent s'imposer au Parc des Princes.
Une mission qui relève quasiment de l'impossible sur le papier. "Je ne vais pas vendre du rêve aux joueurs", se montre lucide le patron technique du SMC. "Même au complet et ultra motivé, on en a pris six contre eux". Référence aux deux 6-0 encaissés lors des deux précédentes confrontations face au PSG. "Maintenant, ça reste un match de foot. Il faut le jouer. Ce qui est important, c'est ce qu'on va y mettre au niveau de l'investissement, de l'attitude, du comportement".
Bien que n'ayant plus rien à gagner ni à perdre dans cette Ligue 1, difficile d'imaginer une démobilisation des Parisiens. "Même en jouant en marchant, ils sont au-dessus de tout le monde", lâche le coach normand. "Et puis, il y a le record de buts de Cavani (auteur de 49 buts durant cet exercice 2016-2017, l'Uruguayen ne compte plus qu'une réalisation de retard pour égaler le total de Zlatan Ibrahimovic la saison passée). Je pense que ses coéquipiers vont le gaver de ballons. C'est aussi la dernière de Maxwell (en fin de contrat à 35 ans)".
AVEC UNE OREILLE AU MOUSTOIR ET AU VÉLODROME
Toutefois, un revers n'est pas forcément rédhibitoire pour le club caennais. Si Bastia ne l'emporte pas face à l'OM et que Lorient s'incline à domicile contre les Girondins de Bordeaux, les partenaires de Julien Féret seront assurés d'évoluer en première division pour la quatrième année consécutive ; peu importe leur score au Parc des Princes. A l'inverse, une double victoire des Corses et des Merlus les enverrait droit à l'étage inférieur.
Du coup, la tentation de se tenir au courant des autres résultats va être grande. "Il n'y aura pas de portable sur le banc", prévient, néanmoins, Patrice Garande. "Après, il y aura du monde en tribune. S'il y a des messages à transmettre, on le fera. Mais il faut déjà se concentrer sur notre match. Contre Rennes, on ne s'est pas occupé des autres résultats. J'ai demandé les scores à la mi-temps et évidemment à la fin. Peut-être qu'on se renseignera à dix-quinze minutes de la fin".
Un déplacement à Paris pour lequel l'entraîneur malherbiste est privé des services de nombreux éléments : Alaeddine Yahia (adducteurs), Damien Da Silva (cuisse), Jordan Adéoti (cuisse), Nicolas Seube (ischio-jambiers) ou encore Ivan Santini (adducteurs). Bien que figurant dans les "18", Steed Malbranque et Frédéric Guilbert, eux, ne se trouvent pas à 100% de leurs capacités physiques. "Je fais avec les joueurs disponibles", commente le technicien normand.
LES BARRAGES PRÉSENTS DANS TOUTES LES TÊTES
"Notre problématique, c'est qu'il faut à la fois gérer cette rencontre, mais aussi la probabilité d'en faire deux autres derrière". Référence à d'éventuels barrages entre le troisième de Ligue 2, soit le Troyes de Benjamin Nivet (le championnat de L2 a livré son verdict vendredi soir), et le 18e de Ligue 1 (aller jeudi 25 mai dans l'Aube, retour dimanche 28). "On va faire la meilleure équipe possible en prenant en compte cette possibilité qu'il y ait encore deux matches".
Conséquence, Patrice Garande va gérer les temps de jeu. "Des joueurs seront ménagés, d'autres ne joueront qu'une partie de la rencontre face au PSG. Je ne vous cache pas que j'ai en tête ce qui peut se passer après. Les barrages, c'est une compétition à part. Je ne peux pas ne pas y penser. Ça ne veut pas dire qu'on va laisser filer ce match. On ne va pas là-bas pour se promener".
En 2005, 2009 et 2012, le Stade Malherbe avait déjà joué sa survie en Ligue 1 lors de l'ultime journée. Trois précédents qui n'avaient pas souri aux "Bleu et Rouge". "Les contextes étaient différents, mais c'est vrai qu'on a vécu des dernières journées pas terribles", reconnaît le coach des "Bleu et Rouge" déjà présent, en tant qu'adjoint de Frank Dumas, il y a cinq et huit ans. Espérons que l'histoire ne se répétera pas. Réponse aux alentours de 23 heures.
- L1. J38 - Paris SG (2e) / SM Caen (17e), samedi 20 mai à 21 heures au Parc des Princes.
Arbitrage de M. Johan Hamel.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Frédéric Guilbert, Romain Genevois, Syam Ben Youssef, Ismaël Diomandé, Durel Avounou, Emmanuel Imorou, Vincent Bessat - Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret (cap) - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Pape Sané, Jordan Tell.
- Le groupe parisien : Kevin Trapp (g), Alphonse Areola (g) - Serge Aurier, Marquinhos, Presnel Kimpembe, Maxwell - Thiago Motta, Blaise Matuidi (cap), Adrien Rabiot, Lorenzo Callegari, Giovani Lo Celso, Javier Pastore - Gonçaio Guedes, Edinson Cavani, Lucas, Julien Draxler, Gaëtan Robail.
Patrice Garande "Même en marchant, le @PSG_Inside est au-dessus de beaucoup d'équipes!" #PSGSMC #SMCaen #TeamSMC #Ligue1 pic.twitter.com/euoIX9Rj07
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 19 mai 2017