Lyon - SM Caen : l'interview d'avant-match

Sa saison a basculé en l'espace d'une prolongation disputée à Canet-en-Roussillon en 16e de finale de la Coupe de France. "Ce n'est plus le même joueur", confiait l'entraîneur caennais il y a quelques semaines(1). Utilisé avec parcimonie lors de la phase aller (10 apparitions), Stef Peeters n'a plus quitté le onze de départ de Patrice Garande en championnat depuis le déplacement à Saint-Etienne à la fin du mois de janvier. Décisif sur coups de pied arrêtés, précieux dans le jeu, de plus en plus présent à la récupération, le milieu de terrain belge a réussi à gagner sa place au Stade Malherbe.

Grâce à votre succès aux dépens de Strasbourg  (2-0) lors de la journée précédente, votre équipe a effectué un grand pas vers le maintien…

"Ce n'est pas fini. Il faut prendre encore quelques points. Si possible dès maintenant quand on connaît notre programme lors des trois dernières journées avec Monaco, Nice et le PSG. Notre avance est confortable (sept points sur le barragiste), mais si tu prends zéro point sur les trois prochains matches, tu peux te retrouver à la limite des dernières places. Lyon ? C'est une grande équipe avec une grande histoire. Ce sera certainement difficile, mais c'est le bon moment pour y aller. Il faut être libéré. On n'a rien à perdre.".

"Quand je n'ai pas été retenu trois fois dans la sélection, ce fut le moment le plus difficile"

Sur un plan personnel, vous venez d'enchaîner six titularisations consécutives en championnat depuis la fin du mois de janvier alors que vous n'en aviez connu qu'une auparavant (à Paris. J19)…

"Le foot est un peu bizarre. J'avais déjà connu une situation similaire à Rotterdam (au Sparta, en 2013-2014). Un week-end, j'étais dans le premier onze, le suivant en tribune puis de nouveau dans le premier onze… Tu as toujours besoin d'un peu de temps pour t'adapter. Parfois, ça prend deux jours, d'autres fois une année. Pour moi, ça a pris six mois. Je préfère ne pas avoir eu de temps de jeu pendant les six premiers mois et jouer tout le temps maintenant que le contraire".

Avez-vous douté, à un moment, de pouvoir vous imposer au Stade Malherbe ?

"Fin janvier, quand je n'ai pas été retenu pendant trois matches(2) dans la sélection (le groupe), ce fut le moment le plus difficile. Comme cette période correspondait avec la fin du mercato, j'ai pensé à chercher une autre solution. Mais je n'ai pas vraiment demandé à partir. Le coach voulait que je reste. Avec le départ de Jonathan (Delaplace), on est six ou sept joueurs au milieu pour trois places. Je suis très content d'être resté".

Patrice Garande fait souvent référence à cette prolongation à Canet-en-Roussillon comme un déclic vous concernant…

"Il y a aussi le match à Saint-Etienne juste derrière, car Canet est un petit club. A Saint-Etienne, les dix-quinze premières minutes se sont bien passées. On marque le 0-1 avec Ronny (Rodelin). Ça donne confiance. A Saint-Etienne, toute l'équipe a bien joué. Tout a changé pour moi en sept jours".

"Si tu n'arrives pas à jouer avec Ronny, c'est de ta faute, pas de la sienne"

Quelles différences avez-vous découvert entre la Ligue 1 et la Jupiler League belge ?

"Techniquement et tactiquement, je n'en ai pas vraiment vu. C'est surtout au niveau du rythme. Ça va plus vite. On a moins de temps pour contrôler le ballon. Physiquement, le niveau est plus relevé aussi. Même si je dois encore progresser dans les duels, je me sens bien sur le plan physique. Après les matches, on voit les résultats (les statistiques), je suis toujours dans les trois premiers au niveau des kilomètres parcourus".

Avec la qualité de votre patte gauche, le Stade Malherbe est devenu très performant sur coups de pied arrêtés…

"Tout est venu avec la confiance. Au début, mes coups francs n'étaient pas au même niveau. Aujourd'hui, mes coéquipiers croient plus aussi dans mes coups francs. Ils pensent qu'on peut marquer sur ces situations. Ils y vont avec plus d'engagement. Dans le jeu ? Je me sens bien aux côtés de Julien (Féret) et Ronny (Rodelin). Ça me fait plaisir de jouer avec eux. Si tu n'arrives pas à jouer avec Ronny, c'est de ta faute, pas de la sienne. Avec Julien, on a un peu le même type de jeu. On perçoit le football de la même façon".

(1)"Ce n'est plus le même joueur. Que ce soit dans l'intensité de ses courses, dans sa qualité technique, dans son jeu vers l'avant, Stef s'est mis au niveau de la Ligue 1. Et je ne vous parle même pas de ses coups de pied arrêtés", avait déclaré Patrice Garande.

(2)Réceptions de Lille et de Marseille entrecoupées du déplacement à Bordeaux.

  • L1. J29 - Lyon (4e) / SM Caen (12e), dimanche 11 mars à 17 heures au Groupama Stadium.
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