Patrice Garande a fait sa rentrée médiatique

Depuis la reprise de l'entraînement lundi, Patrice Garande s'était fait discret dans les médias. "J'ai préféré prendre un peu de recul pour analyser tout ce qui s'est passé", a-t-il lancé en préambule de sa conférence de presse samedi après-midi. Les difficultés liées au mercato, sa relation avec les supporters dont il a rencontré une délégation, ses propos dans Ouest-France qui avaient déclenché une polémique fin mai…, l'entraîneur du Stade Malherbe - à la veille du départ en stage à Arzon (Morbihan) pour deux semaines - n'a éludé aucun sujet.

Pour Patrice Garande, le Stade Malherbe est obligé de se montrer patient sur le marché des transferts. "On avait déjà connu cette situation la saison passée ; certes dans un contexte différent. Je pense qu'il va falloir s'y habituer".
Pour Patrice Garande, le Stade Malherbe est obligé de se montrer patient sur le marché des transferts. "On avait déjà connu cette situation la saison passée ; certes dans un contexte différent. Je pense qu'il va falloir s'y habituer".

La préparation

"Une trame commune en y apportant des aménagements"

"Chaque année, on aménage la préparation en tirant les conclusions des saisons précédentes et en essayant d'apporter des améliorations. Cet été, on a pris l'option de faire passer les tests médicaux durant la première semaine d'entraînement (les années passées, ces tests avaient lieu la semaine précédant la reprise). Du coup, on a travaillé avec une dizaine de joueurs par séance. Dans le détail, on a changé des choses, histoire que ça ne soit pas trop répétitif.

"Différer le travail sur les principes de jeu et la tactique d'une semaine"

Mais on a quand même gardé une trame commune qui a porté ses fruits dans le passé, car on est souvent performant sur le premier match de championnat. J'espère que ce sera encore le cas cette année. L'idée, c'est d'est d'être prêt pour Montpellier. C'est important pour nous de réaliser un bon début de saison. Le matin est axé sur le physique avec un travail de capacité plus de la musculation ; l'après-midi, on privilégie les séquences avec le ballon. Il y a beaucoup de jeu.

Cette saison, la prépa change aussi car tous les joueurs n'arrivent pas en même temps. Les internationaux vont nous rejoindre progressivement. Il y aura également d'autres recrues. Tous ne seront pas au même niveau physique. On revient de notre stage (dans le Morbihan) le 14 (juillet). Je pense qu'une semaine après, tout le monde sera au niveau. Avec cette reprise décalée pour certains, on va différer le travail sur les principes de jeu et la tactique d'une semaine".

Le mercato

"On a bien avancé sur certains dossiers. On espère les finaliser rapidement"

"Que ce soit le président (Jean-François Fortin), Xavier (Gravelaine) ou Alain (Cavéglia), tout le monde s'active pour que notre recrutement soit effectué le plus rapidement possible. En tant qu'entraîneur, on souhaite toujours que ça aille encore plus vite. On espère qu'on aura tout le monde pour la reprise du championnat (le 5 août). Dans tous les cas, il y aura une équipe (sourire). C'est un peu partout pareil dans tous les clubs. Pour le moment, ça ne bouge pas trop.

"Un défenseur central, un arrière droit, un milieu et un ou deux attaquants"

On avait déjà connu cette situation la saison passée ; certes dans un contexte différent. Je pense qu'il va falloir s'y habituer. On connaît notre budget. On ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi. Maintenant, on a bien avancé sur certains dossiers. On espère les finaliser rapidement. Peut-être que j'aurai des bonnes nouvelles ce week-end. On est encore à la recherche d'un défenseur central, d'un arrière droit, d'un milieu et d'un ou deux attaquants.

(Julian) Palmieri ? Il s'est exprimé. Il ne viendra pas à Caen. (Frédéric) Guilbert ? On a émis le souhait de le conserver, mais vous connaissez sa situation contractuelle (lié avec Bordeaux jusqu'en 2019). Des négociations sont en cours. (Yann) Karamoh ? On se retrouve dans une situation classique pour un joueur à qui il reste un an de contrat. Il y a trois parties : notre club, les clubs qui le veulent et la volonté du joueur. Et il faut que tout le monde s'y retrouve".

Sa relation avec les supporters

"Je peux comprendre que certains de mes propos aient pu les vexer"

"Ce matin (samedi), j'ai rencontré Christophe (Vaucelle) et quatre autres membres du MNK. On a eu une discussion d'1 h 15 dans mon bureau. J'ai préféré avoir cet échange maintenant qu'après la fin du championnat, car à ce moment-là, chaque parole aurait pu être mal interprétée. Je voulais prendre un peu de recul. On a pu échanger sur des incompréhensions dans différents domaines. C'était très constructif. J'ai appris des choses et eux aussi.

"Le Stade Malherbe ne peut pas se passer de ses supporters"

J'ai entendu et compris ce qu'ils m'ont dit. Ils ont entendu et compris ce que je leur ai dit. On a le même but, le même intérêt : le Stade Malherbe. Je peux comprendre que certains de mes propos aient pu les vexer ou les choquer. Je ne parle pas simplement de ce qui s'est passé après Lille. On s'aperçoit aussi que des demandes de leur part ont été mal interprétées. C'est toujours mieux de se parler en direct qu'à travers des banderoles interposées ou autre chose comme ça. C'était important pour moi de le faire.

C'est toujours mieux de se dire les choses comme ça. Je suis plutôt content de cet échange, car comme je l'ai souvent dit, on a besoin des supporters. La première chose que je leur ai dit, c'est que je ne suis pas amnésique. Je sais ce qu'ils apportent au Stade Malherbe, ce qu'ils ont apporté y compris personnellement. Je n'oublie pas que quand on était dans une situation très compliquée, ils ont toujours été là. Le Stade Malherbe ne peut pas se passer de ses supporters".

Son entretien dans Ouest-France

"En aucun cas, je n'ai voulu démonter mes joueurs"

"J'ai été très choqué de l'interprétation de mes propos dans Ouest-France : "Garande fracasse les joueurs". Mon intention n'était surtout pas de me dédouaner et de dire que c'était de la faute des joueurs. En aucun cas, je n'ai voulu démonter mes joueurs. Très honnêtement, je ne pensais pas que mes propos feraient un foin comme ça, même si je peux comprendre qu'ils aient été interprétés de cette manière. C'est une erreur de ma part. La moindre des choses, c'est de reconnaître qu'on a fait une connerie.

"La moindre des choses, c'est de reconnaître qu'on a fait une connerie"

Si j'ai pu choquer des gens, je me suis excusé auprès d'eux. Je m'en excuse encore. A l'exception d'un, j'ai eu un entretien avec les joueurs cités afin de m'expliquer. Mais tout ce que j'ai dit dans cette interview, les joueurs le savaient même si je n'ai pas eu l'occasion de les voir après le match à Paris. Je leur avais dit au cours de la saison. On ne peut pas être entraîneur si on n'aime pas ses joueurs. Je sais ce que je leur dois. Si je suis entraîneur de Ligue 1, c'est grâce à eux.

Les remises en cause ? Personnellement, j'en fais beaucoup. Je ne détiens pas la vérité. J'ai des convictions, mais je peux me tromper. J'ai toujours assumé mes choix. C'est mon métier d'en faire. Après, on peut être d'accord ou pas d'accord. Maintenant, il ne faut pas oublier que nous sommes toujours en Ligue 1. Bien évidemment qu'on aurait pu, qu'on aurait dû faire mieux, mais ça fait 25 ans que le club n'avait pas enchaîné une quatrième saison de suite en Ligue 1. Et j'espère qu'on en fera une cinquième".

Partager cet article sur :

À lire également

06 juin 2025

Groupe pro
Il avait fait son retour au club en 2023, là où tout avait commencé. Deux ans plus tard, l’histoire continue : Parfait Mandanda prolonge...
En savoir

04 juin 2025

Groupe pro
Le Stade Malherbe Caen est heureux d’annoncer l’arrivée d’Adama Diakité, attaquant de 25 ans, en provenance du FC Villefranche-Beaujolais. Formé à l’...
En savoir
Groupe pro
Le Stade Malherbe Caen est heureux d’annoncer l’arrivée de Ronny Labonne, défenseur martiniquais de 27 ans, en provenance du Nîmes Olympique. Solide...
En savoir