Le week-end dernier contre Nice, vous êtes sorti du banc à une vingtaine de minutes de la fin. Votre première apparition depuis votre blessure à un mollet à la mi-octobre. Comment vous sentez-vous physiquement ?
"J'ai attaqué mercredi dernier (le 15 novembre) avec le groupe. Je suis rentré en cours de jeu dimanche. Après m'être entraîné lundi-mardi, j'ai ressenti une petite gêne de l'autre côté. C'était plus une sensation de compensation. J'ai coupé mercredi et depuis, je me suis entraîné normalement. Tout roule. C'est bon, je me sens bien. Mon absence ? Cette période a été compliquée à vivre. Mais il a fallu faire avec. J'ai beaucoup travaillé pour bien revenir et éviter une rechute".
Face aux Aiglons, votre équipe a centré à 38 reprises. Un nombre impressionnant. Mais votre entraîneur Patrice Garande déplore que "seuls cinq d'entre eux soient arrivés à destination"…
"C'est un axe de progression. Mais dans ce domaine, je ne suis pas sûr qu'il existe une vérité. Tu peux mettre un centre de m… qui passe à travers tout le monde et finit au fond alors que tu peux délivrer une galette qui n'est coupée par personne. Je pense qu'il y a quand même des zones à viser. C'est là-dessus qu'on doit encore mieux s'accorder entre les centreurs et ceux qui réceptionnent. Il n'empêche, face à Nice, on marque suite à un centre. Ça montre qu'il faut persévérer. N'importe quel ballon devant les buts adverses peut amener le danger".
Vous avez été aligné à deux reprises avec Adama Mbengue sur le côté gauche : contre Lille et Dijon (pour deux succès 2-0 et 2-1). Votre association paraît très prometteuse…
"C'est vrai que ça s'est bien passé même si à Lille, ce fut le début des blessures pour moi. Quand je suis devant lui, Adama sait qu'il peut prendre le couloir, car je vais compenser derrière. On peut tous les deux évoluer aux deux postes (arrière et milieu gauche). Ça permet de créer une certaine complémentarité entre nous. Maintenant, l'entraîneur fera ses choix. Je suis à la disposition du groupe".
La réception de Bordeaux marque le début d'un calendrier intense pour le Stade Malherbe avec sept rencontres en 26 jours d'ici à la trêve de Noël. De quelle manière gérez-vous cette période ?
"On oublie tout ce qu'il y a autour. On se concentre sur la récupération et tous les à-côtés de l'entraînement ; ce qu'on appelle la préparation invisible : le repos, les soins, les étirements… Ces périodes sont top. C'est éprouvant, mais c'est un plaisir de jouer tous les trois jours. En plus, on n'a pas le temps de faire de travail physique en plein milieu (rires). Si ça se passe bien, on engrange de la confiance et si ça se passe mal, on a un match direct derrière pour rectifier le tir".
Votre prochain adversaire, les Girondins de Bordeaux restent sur six matches sans victoire (2N-4D), mais ils ont réalisé une grosse prestation contre l'OM lors de la précédente journée (1-1)…
"Marseille, c'est quand même un match particulier pour eux. Je pense que leur motivation était très élevée. Ils ont sorti le match qu'il fallait. Sur les matches précédents, les Bordelais n'ont pas affiché ce visage. Reste à savoir avec quel état d'esprit ils vont venir chez nous. Caen - Bordeaux, une affiche excitante ? Ce n'est pas parce que c'est Bordeaux qu'on va être plus concentré que face à une autre équipe".
Votre premier tiers de championnat où vous avez engrangé 19 points vous donne-t-il plus d'ambitions ?
"On aborde les matches avec plus de confiance, mais il n'y a pas lieu de s'enflammer. On voit que personne ne lâche. Certes, Metz est décroché. Mais derrière le 19e a 12 points. Et beaucoup d'équipes en comptent 15. Il suffit de deux erreurs et on ne parle plus de sixième place, mais de maintien. On a notre objectif en tête. Des matches très durs arrivent. Il faut qu'on garde notre ligne de conduite pour engranger des points. Maintenant, c'est plus plaisant d'être sixième que de se retrouver en bas".
- L1. J14 - SM Caen (6e) / Bordeaux (9e), samedi 25 novembre à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.
V.Bessat "On doit progresser sur nos centres mais ce n'est pas vraiment une vérité. On doit surtout mieux s'accorder avec les joueurs qui sont à l'arrivée." #SMCaen #SMCFCGB pic.twitter.com/53FyzW02yr
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 23 novembre 2017
