SM Caen - Toulouse : l'interview d'avant-match

Interview le 25/04/2018 à 08:00

Patrice Garande ne tarit pas d'éloges à son égard. "Je pense que c'est un garçon qui a un très bel avenir. J'aime beaucoup le joueur et l'homme qu'il est. Contrairement à d'autres, il ne parle pas beaucoup mais il fait les choses sur le terrain", souligne le coach caennais. Révélation du Stade Malherbe, Jessy Deminguet s'est imposé progressivement dans l'effectif normand. Son but extraordinaire à Metz, son intégration au groupe professionnel, le déroulement de sa saison…, le jeune milieu relayeur (20 ans) est revenu sur tous ses thèmes lors de la première conférence de presse de sa carrière en marge de la réception de Toulouse, ce mercredi soir.

Depuis samedi soir, on imagine que vous avez eu l'occasion de revoir plusieurs fois votre magnifique but face à Metz (un retourné acrobatique entre la ligne des 5,50 mètres et le point de penalty)…

"C'est assez bizarre de se voir en train de faire un retourné sur un match de Ligue 1. En tout cas, c'est un grand plaisir d'inscrire son premier but. C'est sûr qu'il est joli. Mais même si j'en avais mis un de raccroc, j'aurais éprouvé autant de plaisir. Quand je marque, c'est flou dans ma tête. Je ne réalise pas. Même après le match, j'ai eu du mal. C'est la première fois que je reçois autant de messages".

"Je me dis que c'est une chance d'être avec le groupe pro"

Le stade Saint-Symphorien semble vous porter bonheur...

"C'est vrai qu'en Coupe de France face à Metz (en 8^e de finale), je m'étais bien senti quand j'ai débuté. La Coupe de France a été un plus pour moi. Un rapport particulier avec Metz ? On peut dire ça (rires)".

Quel(s) objectif(s) vous étiez-vous fixé l'été dernier quand vous avez débuté la saison avec la réserve ?

"Je voulais déjà grappiller des entraînements avec le groupe pro. Mais je n'imaginais pas réussir un parcours comme celui que je suis en train de vivre. Vu que je suis issu du centre de formation, je me dis que c'est une chance d'être avec le groupe pro. Je me sers de ça tous les jours pour donner le maximum, même lors des bouts de matches qu'on me donne parfois".

Comment s'est déroulée votre adaptation au monde professionnel, à la Ligue 1 ?

"J'ai tout fait pour m'intégrer et être au niveau de la Ligue 1 assez rapidement. Il faut beaucoup d'investissement, d'écoute et de travail à l'entraînement. Mes partenaires me mettent dans de bonnes conditions, me donnent énormément de conseils comme Rémy Vercoutre et Julien Féret. Comme on a le même poste, Julien m'aide pour mon placement. Je m'entends aussi super bien avec Frédéric Guilbert".

"Malherbe était l'équipe que je supportais quand j'étais jeune"

Vous êtes en train de vivre un rêve…

"C'est un rêve d'enfant. Malherbe était l'équipe que je supportais quand j'étais jeune. Ce n'est pas une pression de porter ce maillot, c'est tellement de bonheur. J'essaye de transformer ça en énergie positive".

Depuis vos débuts avec l'équipe première en octobre, vous êtes redescendu de temps en temps avec la réserve. Est-ce que vous sentez un regard différent de la part de vos coéquipiers, de vos adversaires ou même du public en National 3 ?

"J'essaye de ne pas trop me prendre la tête par rapport à ça. Il y a forcément une attente supérieure. C'est pourquoi il faut être irréprochable au niveau de l'investissement. Dans tous les cas, la CFA, c'est "mon équipe". Je me dois de me donner au maximum à chaque fois que je redescends. A un moment, je n'ai pas beaucoup joué avec les pros. C'est aussi par les matches de la réserve qu'il faut prendre un peu de rythme".