Malik Tchokounté avait mis le Stade Malherbe sur de bons rails
Comme au tour précédent contre Viry-Châtillon, ce huitième de finale contre le « Petit Poucet » de la compétition avait tout d’un piège. Un piège d’autant plus grand pour celui qui ne prend pas la mesure des qualités de l’équipe corse qui évolue certes en National 3, mais domine son groupe de la tête et des épaules avec 12 victoires en 14 matchs. Les Bleu et rouge avaient donc fort à faire pour arracher leur qualification, qui plus est à Furiani, enceinte mythique du SC Bastia. Plus de 10 000 spectateurs ont fait le déplacement pour tenter de faire trembler des Caennais dont les dix jours sans compétition leur ont permis de bien préparer la rencontre. Bien rentrés dans leur match, les joueurs de Fabien Mercadal n’ont pas mis longtemps avant de prendre l’avantage sur leur adversaire. Comme contre Viry-Châtillon en seizièmes de finale, il n’aura fallu que quatre petites minutes aux Malherbistes pour ouvrir le score. Déjà buteur contre les Franciliens fin janvier, Malik Tchokounté a valorisé d'une belle tête un centre millimétré du capitaine Fayçal Fajr, meneur omniprésent hier soir (une fois de plus). À ce moment du match, tout le monde imagine que le scénario de Viry-Châtillon va se renouveler. Pourtant, c’est une toute autre soirée que vont vivre les Normands. Subissant les décibels des spectateurs de Furiani et les assauts des joueurs corses, les Caennais ne parviennent pas à faire parler leur supériorité technique, et leur maîtrise du match s'effrite peu à peu, comme trop souvent depuis le début de la saison. En face Le SC Bastia, bien qu'évoluant au cinquième échelon national, à fait honneur à son histoire. Mais dire que tout fidèle supporter est naturellement en droit de voir plus de réussite dans ce que le Stade Malherbe entreprend relève de l’évidence. Pour autant, les joueurs ont fait leur travail et cette nouvelle victoire en Coupe de France les qualifie pour la deuxième fois d’affilé en quarts de finale. De cette qualification « arrachée », l’entraîneur Fabien Mercadal retient en premier lieu « la concentration des joueurs qui a permis de gagner cette séance des tirs au but ». Une qualification scellée par le but de Malik Tchokounté qui pourra, comme Casimir Ninga, deuxième buteur normand sur un extérieur aussi astucieux que spectaculaire, s’appuyer sur ce match empreint de combativité pour reprendre pleinement confiance en ses capacités. Car jusqu’à la fin de la saison, le Stade Malherbe aura besoin de ses attaquants en forme, à commencer par samedi et le périlleux déplacement à Amiens, pour un match déjà couperet.