Inca(e)descence
S’il y a cette saison une entité caennaise à qui l’on ne peut faire de reproches, c’est bien au public de d’Ornano. Séduit par l’abnégation de son équipe fanion en début de saison, ce dernier a connu par la suite de moins belles soirées au cours desquelles il n’a pu cacher un certain mécontentement, par ailleurs compris par le staff et les joueurs. L’expression parfois virulente de cette insatisfaction n’a pourtant pas empêché le Stade Malherbe de voir son enceinte remplie chaque week-end. Alors que les Bleu et rouge traversaient une période difficile il y a encore quelques semaines, il est peu dire que leur soutien indéfectible a indéniablement joué un rôle sur les récentes performances des Caennais. La lourde défaite concédée contre Saint-Etienne (0-5) n’a pas semblé entacher l’amour que beaucoup portent au Stade Malherbe, et les joueurs ont su depuis redresser la barre de belle manière. Grâce à la mobilisation générale, les Caennais ont enchainé les bons résultats et la communauté malherbiste peut se satisfaire du parcours réalisé sur les six dernières journées. Avec 3 victoires, 1 nul et 2 défaites, les Bleu et rouge ont pris 10 points sur 18 possibles et se classent, sur cette période, à la septième place. Une dynamique qui n’aurait été possible sans le soutien de ses supporters qui ont récemment permis au Vikings de ramener un point capital du déplacement à Guingamp. À l’image de leurs performances au Roudourou, ils auront une fois de plus un rôle à jouer ô combien important : mettre le stade en fusion pour atteindre l’effusion.
Attention aux sueurs froides
Si les Rémois n’ont pris que trois points sur les six derniers matchs, dont une sévère défaite le week-end dernier face à Nîmes (0-3), les joueurs de David Guion n’en restent pas moins dangereux grâce à une attaque prolifique. Avec Pablo Chavarria et Rémi Oudin (10 buts en championnat) aux avant-postes, nul doute que Brice Samba et ses coéquipiers seront sous la menace constante d’une frappe lointaine qui pourrait subitement refroidir d’Ornano et enrayer la bonne série de trois "clean sheet" d’affilée. Passer outre, se remobiliser au plus vite en s’appuyant sur son public, telle sera alors la tâche qui incombera aux Caennais à qui il ne reste plus que 270 minutes pour aller chercher son maintien. Au même moment, d’autres rencontres capitales pour les Normands se joueront et sur lesquelles le public gardera sans doute les yeux rivés : Amiens recevra Toulouse, Monaco se déplacera à Nîmes et Dijon accueillera Strasbourg. Au fil de la soirée, le classement risque alors de souffler le chaud et le froid. Mais en termes de changement climatique comme de sauvetage in extremis, les Caennais ont une expérience qui parle pour eux.