
De la ligne de pied
Le PSG, c’est un cours de typographie à lui tout seul. Mieux, c’est l’art du livre en un seul espace, capable de convoquer les beaux papiers, les cartonnages et les reliures dorées pour habiller une littérature de masse populaire digne des plus grands best-sellers. Le PSG, c’est le choix fin des lettrines et le parfait dosage dans les enluminures, pour éviter les effets de saturation de la page, et pour donner du souffle au texte : que le trait lui donne la possibilité de s’envoler. Le PSG, c’est un juste milieu dans les empattements, assez pour offrir une pointe d’originalité, pas trop pour ne pas tomber dans la grossièreté. Le PSG, c’est le souci apporté au délié, la précision d’un jambage et l’équilibre d’un œil : c’est le luxe au service de la lisibilité. Oui, le PSG sait faire du football une science de l’écriture, quitte à devoir parfois imposer sa grille de lecture, pour trouver une place dans les plus belles bibliothèques et, ainsi, se constituer en patrimoine.
S’offrir au spectacle
Samedi, toutefois, il ne sera pas question pour les Caennais de feuilleter de belles éditions au coin du feu, en caressant les ouvrages pour mieux apprécier le grain du papier. Ils devront être au cœur de cette affiche de gala, non aux premières loges du spectacle, mais dans le camp des acteurs. L’exploit, que tout le monde du football leur refuse de facto, ne passera que pour une capacité à apprécier ces moments rares d’être opposés à la fine fleur du ballon rond. Bien évidemment, les réalités de la course au maintien seraient bafouées si les Malherbistes partaient avec l’idée en tête que, samedi, les trois points compteront un peu moins. Chaque match, y compris contre Paris, est dorénavant capital. Il sera néanmoins important de capitaliser sur ces grands rendez-vous que constitue un match contre une équipe comme celle que forment les Parisiens. Pour se donner l’envie, avoir la possibilité de croire et d’espérer. Et si exploit il y a, il sera alors temps de prendre la plus belle plume pour en faire la majuscule de la fin du championnat.