
Mission commando
La trêve internationale est toujours un moment à double tranchant pour les équipes de première division, qui plus est lorsque les dernières semaines de l’hiver s’annoncent. Pour certains, il ne faut pas rompre une dynamique, pour d’autres il faut pouvoir souffler, prendre un peu de distance et se reposer, voire revenir à quelques fondamentaux. Si les Caennais, après la défaite contre Saint-Étienne, se positionnent naturellement dans la deuxième moitié de ce diptyque, cette cure de jouvence s’est faite sans une partie de l’effectif, que Fabien Mercadal va devoir rappeler très vite pour la dernière ligne droite du championnat. Car ce qui attend le Stade Malherbe n’est pas une mince affaire. Il faut dès à présent renouer avec le succès pour réenclencher une dynamique et ne pas prendre le risque d’être distancé dans la course au maintien. Face à eux, les Normands vont devoir affronter une équipe monégasque invaincue depuis cinq matchs et qui, depuis le retour de Leonardo Jardim et l’arrivée de ses recrues, offre un tout autre visage que celui entrevu depuis le début de la saison. Pour le Stade Malherbe, cette adversité ne doit toutefois pas faire oublier les impératifs à venir, qu’un bon résultat devient chaque semaine de plus en plus obligatoire. Et pour se persuader que l’exploit est possible, ils peuvent s’inspirer de leur bonne prestation face au géant parisien qui, si elle ne s’était pas soldée par un résultat favorable, avait montré à tout le monde que le SMC peut regarder n’importe quel opposant droit dans les yeux. Parfois, il suffit juste de s’en persuader.
Faire front
Ce qui attend les Malherbistes dans les semaines à venir s’annonce compliqué. Certains disent insurmontable, en balayant d’un revers de main les réalités mathématiques. Il n’est toutefois pas suffisant de se raccrocher à quelques chiffres pour garder espoir. Les Bleu et rouge vont surtout avoir l’occasion de faire mentir les pronostics et d’essayer de prouver à la France du football qu’ils méritent leur place dans l’élite. Après un détour par Monaco, les Caennais devront une nouvelle fois se déplacer, chez les Crocodiles nîmois cette fois. Pendant ces deux semaines loin de leurs bases, ils devront être la chambre d’écho des cœurs normands qui battent encore pour eux. Pour les joueurs, il faudra se rappeler cette donnée on ne peut plus simple : dans de telles circonstances, ils ne sont pas seuls et, derrière les invectives, les protestations ou les silences des travées, un même amour des couleurs subsiste. Dimanche prochain, et peut-être le samedi suivant, montrer les signes les plus positifs possibles sera la manière la plus simple de faire front. La première pierre à l’édifice. Il est fort à parier que, dans ce cas, d’Ornano saura, dans deux semaines, trouver le moyen de le faire résonner.