Une touche de piquant
Les grandes joutes pour le maintien peuvent réellement débuter ! Quelques semaines en arrière, tout le monde voyait se dessiner un match à trois pour obtenir la place de barragiste. Après la victoire de Guingamp face à Dijon lors de la 29ejournée (1-0), le témoin est maintenant passé aux Malherbistes, qui vont affronter coup sur coup leurs deux concurrents directs. Bien évidemment, il semble encore autorisé de regarder vers les seizième et dix-septième places, où Monaco et Amiens sont en manque de victoire depuis respectivement quatre et cinq matchs. Mais du côté des Caennais, sans pour autant tourner le dos à l’horizon, restons-en à ce qui se présente directement face à nous. À savoir un adversaire qui, justement, a retrouvé ces dernières semaines en même temps le goût du jeu et celui de la victoire. Rappelons-nous toutefois que les Normands avaient ouvert leur compteur de victoires justement face aux Dijonnais, alors même que ces derniers étaient en tête du championnat (J4, 0-2). Pour nos Bleu et rouge, il faudra toutefois rapidement laisser ces constats statistiques au vestiaire et s’appuyer avant tout sur les très bonnes dispositions mentales mises en œuvre le week-end dernier, à l’occasion de la victoire à Nice (0-1). Il sera peut-être aussi judicieux d’apporter une pointe de folie pour emballer le match, lui donner le piquant nécessaire pour que la moutarde monte au nez de l’adversaire. Histoire de tout donner. Histoire de ne rien regretter.
Fine et forte
Car oui, il sera question de mettre toutes les chances de son côté et de rappeler à toute la communauté du football que la particularité du Stade Malherbe est de faire rimer improbable et spectaculaire. Que toute la France du football nous annonce en Ligue 2, que le sort ou les événements s’acharnent sur nous, et voilà que nous montrons les valeurs tant attendues. Bien évidemment, un tel constat ne veut pas dire par avance que nous sommes déjà assurés de nous sauver. Il souhaite juste rappeler que, quoi qu’il arrive, Malherbe doit avancer avec panache, avec envie et avec une touche d’originalité, celle-là même qui le fait ressortir face aux autres écuries de l’élite du football français. Certains diront que ces belles dispositions ont été loin de la saison des Caennais. Le bilan sera fait en temps et en heure. Aujourd’hui, d’autres sujets nous pressent et doivent nous réunir. En football, comme dans toutes les circonstances du monde, l’amour tarde toujours. Frustration pour les uns, lois du désir pour les autres. Reste que nous serons tous, dimanche à 15 heures, à suivre les Bleu et rouge. Au moment du coup d’envoi, nous retiendrons notre respiration. Avec cette fine angoisse qui empêche de bien s’oxygéner pendant 90 minutes. Avec aussi cette forte envie d’exulter.