
Qu’est-ce que ça te fait d’être élu joueur du mois ?
"Ça fait toujours plaisir de recevoir ce genre de trophée parce que ça récompense la forme du moment. C’est une fierté mais ce n’est pas une fin en soi, il faut continuer à travailler. Le plus important reste quand même le collectif et notre objectif à tous c’est le maintien."
En début de championnat, tu as fait quelques erreurs mais depuis quelques mois tu es très performant. D’où vient cette progression ?
"Quand on arrive en Ligue 1, c’est un autre niveau d’exigence. Il y a un passage obligatoire c’est l’apprentissage, et pour apprendre, il faut faire des erreurs. Je pense que j’étais dans cette phase d’apprentissage. Après, je pense être quelqu’un d’assez fort mentalement, je ne me prends pas plus la tête que ça. Que je sois bon ou moins bon, je continue toujours à travailler. Le travail et la confiance en soi sont les clés de la réussite."
Est-ce que tu fais attention aux statistiques, comme par exemple le chiffre qui dit que tu es le gardien qui fait le plus d’arrêts en championnat?
"Pour moi, c’est à la fois bien et pas bien. C’est bien parce que j’arrive à apporter à mon équipe, mais ce n’est pas bien parce que je suis trop sollicité. Je pense que si je suis le gardien le plus sollicité du championnat c’est parce qu’on concède trop d’occasions, et ça ce n’est pas bon. Après, tant mieux pour moi que je fasse ces arrêts-là, mais à choisir, je préférerais être moins sollicité."
Est-ce que la concurrence avec les autres gardiens te pousse à devenir meilleur ?
"Oui bien sûr. On est surtout jugé par rapport à nos prestations le week-end mais tous les gardiens se défoncent à l’entrainement pour se mettre en valeur. Les autres gardiens sont des copains dans le vestiaire, mais ils sont là pour piquer la place du titulaire, c’est normal, c’est le football. Moi j’étais dans le rôle de doublure l’année dernière et si j’avais pu prendre la place à Rémy Vercoutre, je l’aurais fait. C’est de bonne guerre et ça pousse forcément à être performant au quotidien et ne pas se relâcher. "
La défense a très souvent changé depuis le début de la saison. Qu’est-ce que cela implique pour toi ?
"Ça change au niveau des repères. Quand tu as l’habitude de jouer avec un tel ou un tel, après plusieurs matchs on se connaît mieux et ça ne peut être que bénéfique. On communique mieux, on sait ce que l’autre préfère et les automatismes sont plus faciles. Mais on n’a pas d’autre choix que de s’adapter aux méformes, aux blessures ou aux suspensions. Être gardien de but, c’est savoir s’adapter et faire le job."
Qu’est-ce que tu ressens quand tu arrêtes un but ? Pourquoi est-ce que tu ne célèbres pas tes arrêts alors que les attaquants ils célèbrent leurs buts ?
"Je suis content de moi. J’essaie d’intérioriser au maximum mais c’est vrai qu’il y a des arrêts qui me font plus plaisir que d’autres, et donc je les célèbre un peu plus. Car parfois, faire un arrêt important, c’est un peu comme marquer un but. Mais je préfère quand même ne pas être trop sollicité et ne pas avoir à faire beaucoup d’arrêts."
Est-ce que l’ambiance est bonne dans l’équipe ?
"Oui, honnêtement elle est excellente. On s’entend tous assez bien et on est un bon groupe même si c’est dommage que ça ne se voit pas forcément dans les résultats. Mais je pense que si on continue à bien s’entendre ça facilitera les choses. Chacun apporte sa personnalité, il y a des chambreurs, il y a des « ambianceurs » qui mettent de la musique… C’est un très bon groupe et la cohésion est toujours présente. Quel que soit le résultat du week-end, c’est important de garder cet état d’esprit."
En quoi cette bonne ambiance va-t-elle vous servir pour vous maintenir ?
"Je pense que ça renforce la solidarité sur le terrain et on en a besoin. Quand un copain fait une erreur, un autre va toujours essayer de la rattraper. C’est important parce qu’un groupe qui est disloqué, qui ne s’entend pas bien, ce n’est pas bon. On peut parfois s’embrouiller sur le terrain, c’est normal c’est le football, on se dit les choses et tant mieux. Mais il n’y a que des mecs qui ne lâchent rien et quand on regarde nos défaites, ça n’est jamais sur un score trop important, même contre les gros. À l’image de notre match contre Paris, on s’est battu et on n’a rien lâché. Mais par exemple, Dijon et Guingamp, eux contre Paris ils ont lâché. Nous on part du principe que même si on joue une grosse équipe, on peut prendre des points. Sur nos 3 derniers matchs, on peut trouver des motifs de satisfaction. Il n’en reste plus que 10 et quel que soit l’adversaire, il faudra être au taquet. On doit garder cette solidarité jusqu’au bout."
Quels sont tes objectifs avec le Stade Malherbe ?
"Tout simplement le maintien ! Au moment où on parle, c’est le seul objectif que j’ai en tête ! Il y a encore 10 matchs à jouer alors la saison prochaine me paraît vraiment loin. Je suis sous contrat jusqu’en 2021 donc il y a de fortes chances que je porte le maillot du Stade Malherbe l’année prochaine. Mes bonnes performances actuelles font peut-être plus parler de moi, mais je pense uniquement au maintien pour pouvoir redémarrer la saison prochaine en Ligue 1 avec le Stade Malherbe."