Après onze journées de championnat et des résultats en demi-teinte, comment juger le mercato estival et l’adaptation des recrues ?
"Il faut rappeler qu’il y a quand même eu dix recrues, donc ça fait beaucoup de nouveaux joueurs dans le groupe. Pour ce qui est de leur adaptation, ils ne sont pas tous arrivés avec le même état de forme puisque certains n’avaient pas fait trop de préparation, d’autres n’avaient pas trop joué la saison dernière… Tout ça, ce ne sont pas des excuses, c’est juste un constat. Mais on assume, on savait à quoi nous attendre en recrutant chacun des garçons. Aujourd’hui certains ne sont pas à leur meilleur niveau et ne donnent pas entière satisfaction, on ne va pas se voiler la face. C’est à eux de travailler, et c’est à nous de les aider pour qu’ils soient à 100%. Mais nous ne sommes que début novembre et je pense qu’on pourra seulement faire un premier constat à la trêve hivernale, fin décembre, on aura plus de recul."
Pourtant, la saison avait bien commencé …
"Oui, malgré l’arrivée de dix nouveaux joueurs et les départs de vrais cadres comme Rémy Vercoutre, Julien Féret ou Damien Da Silva, la mayonnaise semblait prendre dès le début. On a fait un bon mois d’août et un bon mois de septembre. Je pense même qu’on aurait pu faire mieux mais il faut dire que l’arbitrage ne nous a pas vraiment aidés. Contre Lyon, Ferland Mendy aurait dû prendre un rouge et il se retrouve finalement à marquer le but de l’égalisation à la 92è. Contre Nice, on doit aussi prendre trois points. Ces deux matchs auraient pu être deux victoires de plus, et là ce n’est plus le même état d’esprit. La confiance aurait été là et peut-être que dans ce cas-là on n’aurait pas joué de la même manière. Moi l’analyse que j’ai, c’est qu’hormis Paris, aucune équipe ne nous a vraiment été supérieure. Ça s’est joué sur des détails. Pour l’instant les détails sont contre nous, mais c’est à nous de travailler sur les sept derniers matchs avant la trêve hivernale, qui sont des matchs hyper importants, en espérant être arbitrés de la meilleure manière possible. On ne veut pas se cacher derrière ça, mais à 15 points on ne voit pas les choses de la même façon."
D’ici à la trêve fin décembre, y’a-t-il un objectif comptable ?
"Je ne pense pas qu’on doit mettre un objectif de 20 ou 22 points ou quelque chose comme ça. Il faut prendre les matchs les uns après les autres, et faire un point fin décembre. D’ici là, il faudra prendre le plus de points possibles, et vite regagner un match pour que ça redonne de la confiance au groupe. Le mot d’ordre c’est le travail. Quoiqu’il arrive, on ne va y arriver que par le travail. Le travail et la confiance."
Un simple match suffirait-il à relancer la confiance qui fuit les joueurs depuis quelques matchs ?
"Je n’ai pas l’impression que les joueurs doutent beaucoup. Ils savent très bien ce qu’ils sont capables de faire. Mais bien sûr que faire une série ça serait l’idéal. Pour ça, il faut prendre les matchs les uns après les autres, les aborder comme des matchs de coupe. Commençons déjà par le commencement et faisons déjà un bon résultat à Bordeaux. Ensuite le mois de décembre arrivera vite et on sait qu’il sera très important pour nous."
Un résultat face à Bordeaux ne serait donc pas surprenant ?
"Bien sûr que non. Comme je le disais tout à l’heure, à part Paris, il n’y a pas une équipe qui nous a été supérieure. On va aller là-bas pour jouer et faire le meilleur résultat possible. Comme souvent, ça se jouera certainement sur des détails. C’est à nous d’agir pour que ça tourne en notre faveur. On sait qu’on peut, et on va faire un résultat contre Bordeaux."