
Cédric, comment abordes-tu cette saison dans un rôle inédit pour toi ?
Je suis dans l’état d’esprit d’apprendre avant tout, je suis tout nouveau dans le métier, je suis avec des personnes qui ont des années d’expérience derrière elles comme l’entraineur Matthieu Ballon. Ça fait beaucoup de changements pour moi parce que j’étais habitué à être avec les séniors, être avec des jeunes en centre de formation, ce n’est pas pareil. Mais c’est clair que je suis ravi, apporter mon expérience c’est important, j’ai connu le haut niveau, j’ai disputé beaucoup de matchs professionnels au Stade Malherbe notamment et j’ai envie de leur donner faim d’y aller un jour, je suis là pour leur donner envie.
Tu es formé à Mondeville, tu étais en formation il y a 20 ans. Beaucoup de choses ont dû changer dans la manière dont les jeunes appréhendent leurs formations de nos jours…
Je pense que les jeunes d’aujourd’hui sont moins patients qu’à l’époque, pas seulement au niveau du football. J’ai gardé cette image de mon époque où on donnait tout pour aller jouer au foot tout le temps. Des fois, on sent peut-être une petite lassitude des jeunes et peut-être moins d’envie et moins de patience mais c’est à l’image de la société. C’est pour ça qu’on essaie de leur montrer que s’entrainer tous les jours c’est important et que c’est une chance surtout. J’ai connu le monde amateur avant d’être pro, je sais que j’aurais voulu être dans leur situation à l’époque. Là ils ont cette chance. Ils se rendront peut-être compte dans le futur à quel point les opportunités offertes au Stade Malherbe sont bonnes.
Tu es parti de Caen en 2008, beaucoup de choses ont changé mais arrives-tu à reprendre tes repères d’avant et certaines habitudes ?
C’est clair que beaucoup de choses ont changé mais c’est normal que ça évolue. Après, il y a encore beaucoup de gens que j’ai connu qui sont toujours ici. Il y a la même envie que quand j’étais là, c’est à dire redonner une identité de club, c’est le plus important. On est quelques anciens à être revenus et c’est peut-être ce qu’il manquait aux jeunes. Nous sommes quasiment tous normands, nous aimons le Stade Malherbe, on a été dans les tribunes, sur le terrain, on est les supporters numéro 1. C’est notre passion et notre amour du maillot qu’on essaie de transmettre, c’est ça qu’il faut leur donner.
Ce groupe de U17, est composé de jeunes qui montent de catégorie mais aussi quelques apports de l’extérieur…
Il y a eu quelques recrues oui. Quand je suis arrivé, je ne connaissais pas tout le monde mais il y a eu des arrivées et c’était important de renouveler l’effectif. Il faut montrer aux joueurs sur place que rien n’est acquis dans le football et qu’il y a toujours de la concurrence. Quand on est professionnel, elle est là au quotidien. Dès maintenant, il est bon de s’y habituer. On a un effectif jeune qui a encore besoin d’apprendre, qui doit gagner en maturité et c’est ce qu’on essaie de faire depuis la reprise.
Quels seront vos objectif cette saison ? Est-ce la formation qui prime avec des résultats peut-être davantage au second plan ?
La formation est importante pour progresser, c’est une chose, mais gagner c’est vraiment important aussi. Après, on a un groupe qui n’est pas encore pleinement mature, qui sera peut-être en déficience niveau taille pour ce championnat de U17 donc c’est compliqué de se positionner. On va essayer de faire du mieux possible même si faire aussi bien que les saisons précédentes sera difficile. Maintenant, on va parler à la Guy Roux. Comme il disait tout le temps, on va essayer de se maintenir d’abord et puis on verra ce qui se passe. Le but est de construire week-end après week-end et de leur montrer à chaque match qu’on a faim de victoire et que c’est comme ça qu’on progresse.