Anthony Weber, le football dans la peau

Arrivé l’été dernier au Stade Malherbe Caen, le défenseur de 32 ans Anthony Weber est venu mettre son expérience au service de la maison rouge et bleue. Le football, comme il le raconte, a toujours fait partie d’une vie et d’une carrière bien remplies. Portrait.

À 32 ans, Anthony Weber compte près de 300 matchs en professionnels au sein de 4 clubs différents
À 32 ans, Anthony Weber compte près de 300 matchs en professionnels au sein de 4 clubs différents

Voilà des années qu’Anthony Weber s’évertue à empêcher les attaquants de l’hexagone à marquer des buts. De Zlatan Ibrahimovic à Lisandro Lopez en passant par André-Pierre Gignac ou Pierre-Emeric Aubameyang, ils sont nombreux à s’être un jour frottés à la carrure élancée et athlétique de celui qui porte désormais le numéro 28 au Stade Malherbe. Le football, telle une véritable part de nous-même, est-il inscrit au plus profond de nos gênes ? On serait tenté de le croire en scrutant la vie d’Anthony Weber tant son attrait pour le ballon rond semble avoir jailli du plus profond de ses entrailles.Quand il tape dans ses premiers ballons à la Cité de l’Ill, club de football basé à Strasbourg, Anthony Weber se heurte ainsi d’emblée à une évidence. Là où certains passent de longues années à chercher leur voie, lui vient de trouver la sienne, dès ses 5 ans. « Le football, c’était déjà une passion naturelle, se rappelle le défenseur. Moi, tout ce que je voulais c’était avoir un ballon de foot dans les pieds. Les legos, les figurines, ça ne m’intéressait pas. » Lancé tout jeune sur les terrains verts, le futur défenseur professionnel est alors loin de se douter qu’il est au-devant d’une belle carrière/

"j'ai toujours eu un contact avec le football, depuis tout petit"

Qu’à cela ne tienne, dans ses jeunes années, l’Alsacien évolue aussi dans un contexte familial favorisant son éclosion dans le monde du football : « Mon papa jouait à un bon niveau régional, son père était lui-même un fan de footDe plus, mon grand-père maternel a lui aussi joué à un niveau régional étant jeune donc j’ai un peu ça dans les gênes. » Au cœur d’une telle « dynastie », avec un père exerçant de surcroit le métier d’entraîneur, le jeune Anthony est aussi forcément poussé dans la direction du ballon rond. Cette histoire mêlant famille et passion naturelle mèneront Anthony jusqu’au club phare de la région, le RC Strasbourg, non sans embuches. « Pendant ma croissance, pour atteindre mon mètre quatre-vingt-dix, j’ai eu pas mal de soucis physiques, se souvient le Malherbiste. Et ce n’est que tardivement, lorsque je gagne la Coupe Gambardella en 2006, que je réalise que j’ai une chance de percer dans le football professionnel. »

A l’image du cuir sur un terrain de foot, la trajectoire d’un footballeur n’est que très rarement linéaire. Et l’histoire fait que ce n’est pas sous les couleurs du club strasbourgeois qu’Anthony trace sa voie mais sous celles du Paris FC, club de National, qui le prend sous son aile. « On est en 2009 et on ne compte pas sur moi au RCS en Ligue 2, Jean-Marc Furlan ne restant pas au poste d’entraîneur, je fais le choix de poursuivre au Paris FC où on finit très près du podium. Je réalise une bonne saison où je réussis de bons matchs. » Reparti s’aguerrir à l’étage en-dessous, le défenseur central voit sa carrière prendre un tournant décisif lorsque le très ambitieux Stade de Reims le recrute. Sa vie professionnelle suit trajectoire ascendante dans la Marne puisque dans un effectif performant, Anthony Weber s’ouvre les portes de la Ligue 1 où il passera quatre saisons. Avant de s’en aller relever deux défis en Domino’s Ligue 2, d’abord avec Brest où il retrouve Jean-Marc Furlan et connaît une montée en Ligue 1 et maintenant au Stade Malherbe qu’il a préféré rejoindre en ne suivant pas le SB29 dans l’élite.

"jean-marc furlan m'a donné envie d'être entraîneur"

S’il fallait trouver une pierre angulaire à l’édifice que représente la vie d’Anthony Weber, ce serait la passion. S’il est devenu footballeur, c’est d’abord par un affect très puissant pour son sport, lui qui avant de fonder une famille était capable de « regarder beaucoup de matchs tous les week-ends » en guise d’encadrement coloré à ses entraînements hebdomadaires et à ses matchs de fin de semaine. Et si désormais, le football cohabite dans son cœur avec ses filles auxquelles il consacre évidemment beaucoup de son temps, à 32 ans, Anthony Weber est loin d’en avoir terminé avec le ballon rond. S’il est pleinement consacré sur son projet à Malherbe, le Strasbourgeois sent déjà qu’il lui faudra embrasser une carrière de formateur lorsqu’il aura raccroché les crampons. « Côtoyer Jean-Marc Furlan pendant deux ans à Brest m’a donné envie de devenir entraîneur quand j’arrêterai ma carrière !» Il semble ainsi acquis que son sport fétiche ne quittera jamais vraiment cet amoureux du football. « La meilleure manière de vivre est de consacrer sa vie à quelque chose qui la dépasse, » nous dit le philosophe William James. Il semble que notre robuste défenseur ait trouvé la méthode idoine pour mener à bien son existence.

 

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