Caleb Zady Sery, talent supersonique

Pur talent ivoirien, Caleb Zady Sery est l’une des attractions caennaises cette saison. Sur les terrains, l’attaquant prouve ses qualités de percussion match après match. Sa bonne humeur quotidienne et son explosivité ont quant à elles déjà trouvé leur place dans le vestiaire malherbiste.

Arrivé en fin de mercato, Caleb Zady Sery s'est déjà montré décisif sous les couleurs du Stade Malherbe Caen
Arrivé en fin de mercato, Caleb Zady Sery s'est déjà montré décisif sous les couleurs du Stade Malherbe Caen

Caleb Zady Sery est un joueur rare. En Domino’s Ligue 2 cette saison, il n’y a guère que le vent pour secouer plus efficacement les défenses adverses. Arrivé à Caen sur la pointe des pieds, l’attaquant fait déjà l’unanimité sur le terrain, dans les vestiaires et surtout auprès des supporters. « Il a de très grandes qualités techniques » expliquait Yohan Eudeline avant les premières courses du joueur sous le maillot rouge et bleu. Et le peuple normand n’a pas tardé à s’en apercevoir. Le directeur sportif malherbiste avait repéré de longue date le talentueux ivoirien et l’installer dans l’effectif caennais était l’une de ses priorités majeures. Bien lui en a pris dans cette entreprise menée de front avec l’agent du joueur Alseny Camara, un homme qui compte dans la vie du jeune homme. Dès ses premières prises de balle en effet, Caleb a fait montre d’une qualité technique au-dessus de la moyenne. Chacun de ses matchs jusqu’alors l’a vu exposer sa vitesse de pointe capable de désarçonner n’importe quel joueur et des fulgurances à-même de soulever les foules. Et dans toute formation, un tel joueur est précieux.

"tout est différent en france, surtout les entraînements"

C’est en Côte d'Ivoire, au gré des nombreux décollages et atterrissages d’avions au-dessus de sa tête que Caleb a perfectionné une technique naturellement soyeuse. L’attaquant caennais a en effet rejoint à 13 ans une académie de football située tout près de l’aéroport international d’Abidjan, signe avant-coureur peut-être que les performances du tout jeune attaquant le conduiraient hors des frontières africaines. « J’ai commencé numéro 10 en Côte d’Ivoire, se rappelle le joueur. Mais vu que j’avais des qualités de percussion, j’ai rapidement glissé sur le côté gauche. » Né à Dabou, commune située tout près d’Abidjan, le Malherbiste n’a que 17 ans lorsqu’il est repéré par les recruteurs de l’AC Ajaccio : « À ce moment-là, c’est un gros changement vu que je découvre pour la première fois la vie européenne. Les entrainements, le rythme, tout est différent en France. D’ailleurs, il fait souvent plus chaud en Corse qu’à Abidjan. »

Une adaptation express

En Corse, en dépit de sa jeunesse, Caleb impressionne. Malgré l’intensité du football européen et sa demande physique, il ne met pas longtemps à s’imposer en National 3 avec la réserve de l’AC Ajaccio. « Mon tout premier match, c’était en fin de championnat, je me rappelle que c’était très difficile mais lors du suivant, je réalise une passe décisive, explique l’Ivoirien. C’était une belle expérience. » La saison d’après - 2018-2019 - voit le jeune attaquant passer de novice en N3 à membre régulier de l’équipe première. Il dispute ainsi 25 matchs de Domino’s Ligue 2 sous les ordres d’Olivier Pantaloni et réussit à se montrer régulièrement décisif. Une saison et demie plus tard, voilà finalement Caleb au Stade Malherbe Caen, « le meilleur choix pour progresser dans ma carrière », dixit le joueur. « Quand je vois que des joueurs comme Thomas Lemar ou N’Golo Kanté sont passés ici, Caen, c’est un vrai palier pour les jeunes joueurs ! » Heureux d’avoir intégré l’équipe malherbiste, rapide et virevoltant, l’Ivoirien est le genre de footballeur qui peut changer le cours d’un match. Fan depuis toujours du Liverpool FC, Caleb y a une idole : « J’admire Sadio Mané, j’essaie de m’inspirer de ses répétitions de courses. »

À ses débuts sous le maillot caennais, l’attaquant a été frappé par la ferveur locale : « Voir autant de monde au stade et aux entrainements, ça te donne beaucoup d’envie ! » À 19 ans, lui qui n’avait ainsi jamais été soutenu par autant de supporters à la fois dans un stade a surtout vite trouvé sa place dans le vestiaire. Il faut dire que ce grand fan de zouglou, un style de musique ivoirien très entrainant, est du genre à trimballer sa bonne humeur avec lui en toute circonstance : « J’aime beaucoup rigoler, je me dévoile rapidement dans un groupe. » Il confie par ailleurs se plaire énormément auprès de ses coéquipiers. « Les joueurs sont attentifs, explique-t-il. Le coach Dupraz est capable de nous faire de beaux discours pour nous encourager et il y a une belle initiative, on est vraiment sur une bonne lancée ! » Toujours très proche de sa famille restée en Côte d’Ivoire, Caleb y a un rêve : défendre un beau jour les couleurs de sa sélection. Et l’attaquant normand a pleinement conscience que pour atteindre cet objectif, il devra continuer à dérouter toutes les défenses de Ligue 2. Et ça tombe bien, d’Ornano n’attend que ça.

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