Jonathan, l’équipe sort d’une trêve internationale qui a permis au groupe de découvrir le nouveau coach Pascal Dupraz et de travailler très dur physiquement. Comment te sens-tu d’un point de vue athlétique ?
Je me sens un peu fatigué parce qu’on a bien travaillé la semaine dernière. Cette trêve nous a vraiment permis d’avancer. C’était une semaine intense mais on en avait besoin et j’espère que ça va se ressentir sur le terrain.
Tu arrives de Metz où tu as tout connu : deux descentes, deux montées, un maintien en Ligue 1 Conforama... À 30 ans, tu as encore des envies de challenges ?
C’est un défi très compliqué que je me suis lancé au Stade Malherbe, surtout avec un club qui vient de descendre, je l’ai connu avec le FC Metz. C’est des saisons difficiles pour tout le monde. Mentalement, il faut aller chercher les choses mais ça donne vraiment envie de tout donner. Jouer une montée, c’est extraordinaire, ce sont mes meilleurs souvenirs.
L’arrivée de Pascal Dupraz sur le banc, vous autres joueurs, vous la vivez comme un nouveau départ ?
On sent qu’il y a une énergie nouvelle, oui. Sur le premier match, c’était compliqué seulement 72h après l’arrivée du coach, il n’a pas pu mettre beaucoup de choses en place. Même pour les joueurs, une telle transition n’est pas facile. On a en revanche pu profiter de la trêve pour bien travailler et mettre plein d'éléments en place. Pour moi, le vrai départ, c’est ce soir contre Valenciennes. J’espère qu’on va le prouver à tout le monde.
Tu as connu quelques changements de coach en cours de saison durant ta carrière, comment on vit une telle situation en tant que joueur ?
C’est compliqué mais la situation vient aussi des joueurs. Aujourd’hui, on a un nouvel entraîneur qui arrive et il faut tout changer parce qu’il demande de nouvelles choses. Dans les têtes, il faut vite évoluer et vite s’adapter. On en parlé avec lui, la situation est comme elle est et il faut s’adapter le plus rapidement possible.
Est-ce que vous avez l’impression d’avoir vécu une sorte de présaison pendant cette trêve internationale ?
Oui, en quelque sorte. On redécouvre un système, un entraîneur, un collectif aussi puisqu’il y a des joueurs qui changent de postes et qu’on découvre dans un autre rôle. C’est vraiment une nouvelle saison qui démarre, après il faut aussi se servir des choses qu’on a su bien faire depuis le début – parce qu’il y en a eu – s’appuyer sur les nouvelles demandes du coach et surtout avancer.
Tu fais parties des quelques joueurs de l’effectif qui connaissent la recette pour monter en Ligue 1 Conforama, même si ce n’est pas trop ce à quoi vous pensez en ce moment, c’est cette science que vous souhaitez apporter aux autres ?
On essaye de l’apporter, oui, parce qu’on a réussi de belles choses avec nos précédents clubs. Mais il faut garder à l’esprit que ce n’est pas pareil, que c’est un nouveau départ. Il faut se servir des choses qu’on a su apporter par le passé dans nos équipes respectives pour les retransmettre ici. Par exemple, avec Metz l’an passé, on avait fait la course en tête, la donne était différente. Ce qu’on sait en tout cas, c’est que ce championnat de Ligue 2 est dur. L’année dernière, même si on était premier, on pouvait aller chez un mal classé et se retrouver malgré tout en difficulté. Je dois me servir de ça pour rappeler à tous qu’ici tout le monde peut battre tout le monde. Dans les têtes, il faut être toujours très concentré. Je vais me répéter mais ce championnat est compliqué - on le voit sur nos débuts - mais la saison est longue, il faut surtout ne pas lâcher !
Quel regard portes-tu sur le Stade Malherbe, un club qui ressemble au final beaucoup au FC Metz dans sa dynamique récente ?
C’est un club où je me sens bien, où il y a tout pour réussir. Tout est très bien mis en place au niveau sportif et administratif. C’est un club qui n’a rien à faire en Ligue 2. Après sportivement, la réalité est telle qu’on y est et le but est de remonter. Oui, Metz et Caen sont assez similaires. Ces dernières saisons, Malherbe s’est toutefois souvent maintenu, ce que le FC Metz n’arrive pas trop à faire. Dans tous les cas, j’espère qu’on va retourner vite en haut et qu’on pourra y rester.
