
Peux-tu nous parler de cette première partie de saison très rythmée ?
« C’était un rythme soutenu pendant près de trois mois. L’intérêt était de bien préparer les garçons après le confinement, ça a permis de monter crescendo au fil des semaines. Ils ont répondu présent aussi bien dans l’état d’esprit que dans le contenu que ce soit pour moi avec les U17 mais aussi dans les autres équipes. La compétition est arrivée au fur et à mesure pour se greffer à cette fin de préparation. On a ensuite eu des semaines bien complètes avec des matchs tous les week-ends voir même le mercredi. »
Les garçons n’ont pas eu trop de mal à respecter les mesures sanitaires mises en place ?
« Ça faisait partie du cadre en essayant d’être assez rigides et stricts avec les garçons. On leur a toujours dit qu’ils ne devaient pas gâcher tout le travail qui avait été fait durant la préparation à cause d’un manque de sérieux. Ils sont assez réceptifs et pointilleux même s’il a fallu beaucoup répéter et maintenant ils le font très naturellement. Ils savent qu’il peut y avoir un impact sur un possible arrêt, ils ont eu l’exemple du HAC qui a dû fermer son centre à cause de cas de COVID. »
La préparation semble porter ses fruits aux vues des différents résultats ?
« On essaie de prendre du recul mais faire huit victoires de suite, ce n’est pas donné à tout le monde même si nous n’avons pas rencontré les autres équipes du haut de tableau. On peut être un peu surpris parce que ce n’est pas si homogène qu’on pouvait l’imaginer et il y a eu le premier confinement qui a stoppé la progression des garçons, nous étions un peu dans le flou. Si on veut résumer, ils sont récompensés de leur travail, ils ont fait preuve d’humilité et d’ambitions. On ne se penche pas trop sur le classement même si on garde les joueurs en éveil sur le relâchement qu’il peut y avoir. »
Les garçons peuvent continuer à s’entraîner durant cette période de confinement, ça semble être la meilleure solution ?
« La poursuite de la scolarité était quelque chose de très positif pour nous, on peut garder la dynamique d’entraînement. La DTN nous a autorisé à poursuivre et on se réjouit de ça. Le cœur de notre métier c’est d’entraîner et faire progresser les joueurs, la compétition n’est pas là mais ce n’est pas un problème. On a mis en place une organisation différente avec l’équipe technique avec une séance par jour du lundi au vendredi avec l’objectif de promotionner les joueurs. On a constitué deux groupes homogènes en quantité et en qualité avec 7 joueurs qui vont intégrer régulièrement le groupe Pro 2. Ce seront deux groupes avec une planification commune du lundi au vendredi avec une transversalité dans le contenu des séances. Cet élément va nous permettre des passerelles à la semaine avec des points tous les vendredis. Les éléments moteurs seront l’état d’esprit, la performance et le travail. Pour aller au bout des choses, on va mettre en place un jour de compétition avec des oppositions grandeur nature. »
Ça semble compliqué de se projeter dans le temps pour vous ?
« On a tablé jusqu’à début décembre même si ça risque de continuer au moins jusqu’à la fin de l’année civile. C’est un fonctionnement avec plusieurs paramètres à prendre en compte comme la scolarité qui est très importante pour nous. On ne sait pas quand on va reprendre la compétition mais c’est une réflexion à moyen / long terme, on cherche à s’organiser pour que nos garçons avancent au plus vite. On oublie la compétition puisque la semaine c’est surtout un travail de développement pour les joueurs. »
Les jeunes joueurs vont-ils continuer à avancer de la même façon sans compétition ?
« L’objectif est de profiter de cette période pour pousser un peu plus loin. On a une charge de travail en moins avec l’absence de compétition, on va essayer de dispatcher ça sur le reste de la semaine. Avec le nouveau mode de fonctionnement, les joueurs vont s’entraîner avec des garçons plus âgés, ça va aller plus vite et vont trouver peut-être une intensité supérieure à la compétition. Franchement, je suis très curieux mais aussi optimiste sur cette période sans compétition. On va réussir à stimuler les garçons s’ils ne sont pas dans la performance. On peut imaginer plein de choses pour montrer que le travail paie. »
Pour conclure, c’est une période totalement différente du premier confinement ?
« Oui, on a les joueurs sous la main, nous sommes dans le concret. On a certaines notions qui nous font dire que ça peut fonctionner sans la compétition, je suis convaincu que les garçons vont s’y retrouver. »