Cédric, on imagine que ça va être un match un peu particulier pour toi samedi ?
« Oui tout à fait, c’est la première fois que je retrouve l’AJ Auxerre depuis mon départ. J’avais juste affronté l’équipe C de l’AJA quand j’étais coach de l’AS Chablis. J’ai connu beaucoup de choses en Bourgogne, c’était mes plus belles années sportivement avec la 3e place en Ligue 1 et la Ligue des Champions. C’était un peu l’ascenseur émotionnel parce que la saison qui suit, on descend en Ligue 2, une première pour le club depuis 33 ans. »
On peut dire que tu as grandement participé au retour de ce club en Ligue des Champions…
« Oui en 2010 je marque un doublé lors de la dernière journée de championnat face au FC Sochaux ce qui nous permet de grimper sur le podium. Puis lors des qualifications de la Ligue des Champions, je marque un but très important face au Zénith Saint-Pétersbourg. On peut dire que j’ai inscrit les buts qui fallait au bon moment. Ce sont mes plus belles saisons en terme de prestige mais j’ai eu aussi beaucoup d’émotions lorsque j’étais au Stade Malherbe avec les montées ou la Coupe de la Ligue. »
Avec le recul, est-ce que tu arrives à expliquer la descente en Ligue 2 12 mois après la Ligue des Champions ?
« Il y a eu un changement de coach puisque Jean Fernadez est parti de l’AJ Auxerre à ce moment. Et on a perdu pas mal de joueurs à l’intersaison comme Pedretti, Jelen ou encore Birsa, on s’est retrouvé avec 4 ou 5 cadres en moins de l’équipe titulaire. Il y avait beaucoup de jeunes et on a eu du mal à se relever du mauvais début de saison. »
C’est de plus en plus compliqué pour un club qui descend de retrouver l’élite…
« Généralement quand il y a descente, il y a un changement de coach et de beaucoup de choses. Ils ont eu beaucoup d’entraîneurs en l’espaces de 7 ans alors qu’avant il n’avait eu que Guy Roux. À mon époque, quand nous sommes descendus avec le Stade Malherbe, Franck Dumas et les joueurs étaient restés en poste. Le football moderne est de plus en plus compliqué, il n’y a plus 2 ou 3 clubs qui survolaient le championnat comme ça pouvait être le cas avant. »
Que penses-tu de cette équipe de l’AJ Auxerre version Jean-Marc Furlan ?
« C’est une belle équipe à l’image de son entraîneur. C’est du Furlan dans le texte avec des joueurs très offensifs qui aiment conserver le ballon. C’est une équipe qui joue mais il y a des choses à mettre en place pour les embêter, surtout au niveau des transitions. Après ça a toujours été le principe de ses équipes, ils aiment marquer beaucoup de buts mais en s’exposant comme ils le font, ils doivent accepter d’en prendre aussi un petit peu. »
Justement, quelle est la clé de cette rencontre selon toi ?
« Ils ont quasiment cinq offensifs, c’est une équipe qui peut être coupée en deux par moment. Il faut que l’on arrive à jouer dans le dos des milieux de terrain notamment. Si on y arrive, il y aura des situations en 4 contre 4 à négocier. À tout moment ils peuvent marquer donc il va falloir commencer par être costauds. Il y aura peut-être plus de possibilités parce que l’AJA est aussi dans l’obligation de remporter cette rencontre pour rester dans la course au top 5. »
