Yoann Court, en toute simplicité

Arrivé au Stade Malherbe Caen après une saison pleine au Stade Brestois en Ligue 1, Yoann Court a su rapidement se faire adopter par les supporters « rouge et bleu ». Le numéro 13 du Stade Malherbe Caen sait d’où il vient et fait de l’humilité son maître-mot.

Arrivé l'été dernier au Stade Malherbe Caen, Yoann Court s'est parfaitement intégré à l'effectif des "rouge et bleu"
Arrivé l'été dernier au Stade Malherbe Caen, Yoann Court s'est parfaitement intégré à l'effectif des "rouge et bleu"
  • Une enfance à Carpentras

« J’ai grandi à Monteux, un petit village du côté de Carpentras dans le sud de la France. On ne peut pas dire que j’ai baigné dans le foot depuis tout petit comme certains même si mes frères ont eu aussi une licence quand ils étaient jeunes. J’ai eu une enfance assez classique, je me souviens que je jouais beaucoup au football avec mon voisin quand j’étais vraiment petit et après c’est venu progressivement jusqu’à ma première licence à l’âge de 5 ans. »

  • Le sport étude à Avignon

« J’ai joué à Monteux et Carpentras jusqu’à mes 11 / 12 ans avant de rejoindre le sport étude à Avignon, c’est là-bas que j’ai passé un vrai cap. Je n’étais pas en internat, j’avais 20 minutes de route donc ça me faisait des grosses journées entre les cours, le football et les devoirs tard le soir. Je n’avais pas encore à l’esprit d’en faire mon métier, je voyais vraiment ça comme un loisir, c’est mon entourage qui m’a fait ouvrir les yeux sur mes capacités. »

  • Des débuts compliqués à Lyon

« Je suis arrivé à 15 ans l’OL mais au bout d’un an je voulais arrêter, j’étais à l’internat de l’école et pas au centre de formation par manque de place. Ma famille et mes proches me manquaient aussi, ça a été assez compliqué mais les dirigeants de Lyon sont venus jusqu’à chez moi pour me faire revenir. J’ai finalement intégré le centre de formation pendant trois ans sans signer pro là-bas. Les seuls de ma génération qui ont signé à l’OL ce sont les gardiens Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin. »

  • La découverte du monde professionnel

« Je suis allé faire un essai à Sedan, c’était Landry Chauvin le coach et ça s’est plutôt bien passé. J’avais 19 ans et je connaissais Pierrick Valdivia et Lossémy Karaboué qui étaient eux aussi à l’OL. C’était en Ligue 2 avec de bonnes installations, j’étais content de signer là-bas surtout un contrat de trois ans. Ce sont de bons souvenirs même si j’ai dû résilier mon contrat quand le club a été relégué administrativement après le redressement judiciaire. »

  • Les montées en Ligue 1

« Je garde de très bons souvenirs de mes passages à Troyes et Brest, j’ai eu la chance de connaître deux montées parmi l’élite. Je pense avoir connu mes deux plus belles années depuis que je suis professionnel au Stade Brestois. L’année de la montée on avait un groupe très solidaire et super familial. Puis il y a cette saison en Ligue 1 où je m’éclate vraiment, j’étais au top de ma forme mais ça s’est terminé plus tôt que prévu avec le COVID. »

  • L’importance de l’entourage

« Le Stade Brestois m’avait fait une proposition de prolongation mais mon ancien agent m’avait promis des choses qui ne sont jamais arrivées. Avec le recul j’ai eu quelques regrets quand je me suis retrouvé sans club, il faut toujours prendre la sécurité avant tout, surtout dans le contexte économique actuel. Ça me servira de leçon, il faut savoir bien s’entourer dans le football, c’est très important. Après j’ai pu rebondir ici et je suis très content d’être au Stade Malherbe. »

  • L’humilité avant tout

« Mon maître-mot c’est l’humilité, je sais d’où je viens et je me suis toujours battu pour aller le plus haut possible. Si on ne travaille pas, on n’est jamais récompensé. Tous les matchs et les entraînements, c’est que du bonheur. Puis quand on m’a diagnostiqué ce problème avec le diabète à 23 ans, c’est un discours qui avait encore plus de sens. Je me dis toujours qu’il y a des personnes dans des situations compliquées, que c’est une chance de vivre du football. »

  • La gestion du diabète

« Ca a été très compliqué au début même si je n’ai jamais pensé arrêter définitivement le football. J’étais beaucoup moins bien pendant que j’étais à Sedan et on m’a diagnostiqué ce problème après des examens sanguins. J’ai été au repos forcé pendant deux mois et depuis j’ai un rythme de vie qui est adapté. Ma femme a été très importante dans tout ça, sans elle je pense que je ne serai pas où j’en suis à l’heure actuelle. »

  • Le football, un loisir avant tout

« Je ne suis pas un grand consommateur de football même quand j’étais plus jeune. Je n’ai jamais été fan d’un joueur ou d’une équipe en particulier. Par contre je prends beaucoup de plaisir quand je suis sur le terrain, pour moi c’est un loisir avant tout. Quotidiennement, je ne suis pas H24 devant du football. Je regarde principalement les gros matchs mais aussi les joueurs avec qui j’ai évolué. Je sympathise beaucoup avec les joueurs qui me ressemblent, des gens simples et qui ne trichent pas. »

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