Franklin Wadja, à toutes épreuves

Arrivé en France en 2013, Franklin Wadja a connu beaucoup d’épreuves depuis son départ du Cameroun. Première recrue du mercato estival, le natif de Douala a connu ses deux première titularisations avec le Stade Malherbe Caen.  

Franklin Wadja a disputé les deux dernières rencontres en tant que titulaire avec le Stade Malherbe Caen
Franklin Wadja a disputé les deux dernières rencontres en tant que titulaire avec le Stade Malherbe Caen
  •  Une enfance à Douala

« C’est totalement différent de ce que l’on peut voir en France, ici les parents encouragent les enfants à aller jouer au football. Moi j’allais à l’école la semaine et le week-end je devais aider ma mère au marché mais moi je préférais aller jouer au football. On marchait beaucoup pour aller jusqu’au terrain d’entraînement et des fois, on rentrait tellement tard qu’il n’y avait même plus à manger. Ce n’est pas facile de réussir dans un pays comme le Cameroun. »

  • Sa venue en France en 2013

« J’ai rejoint l’école de football des Brasseries à l’âge de quinze ans, c’est la principale académie du Cameroun. Je suis arrivé assez tard là-bas, ils m’ont repéré lors d’un match amical avec mon club de l’époque j’ai effectué des tests pour rejoindre l’académie. Finalement je suis resté là-bas 3 ans, je devais aller faire un essai aux Chamois Niortais mais mon visa a été refusé à trois reprises. Une fois le club maintenu en deuxième division, ils m’ont proposé un contrat stagiaire que j’ai signé depuis les Brasseries et ça a pu débloquer beaucoup de choses. »

  • Des blessures à répétition

« J’ai passé deux belles saisons avec les Chamois Niortais, je m’entraînais régulièrement avec le groupe professionnel et je jouais avec l’équipe réserve. J’allais tout faire pour avoir mon premier contrat professionnel mais trois jours avant de le signer, je me blesse. Finalement, le club m’a proposé un contrat fédéral pour être prêté ensuite en CFA à Fontenay-Le-Comte. J’avais fait un très bonne préparation avant de me blesser de nouveau en début de saison. Ce fut une période très compliquée, sans football et sans proche. Donc je me suis mis à fond dans mon Brevet d’Entraîneur de Football, dans la rééducation et dans mon permis de conduire. »

  • Premier contrat professionnel à 22 ans

« Après la saison galère, je suis finalement resté à Fontenay-Le-Comte qui a continué de me faire confiance. J’ai effectué une grosse saison et c’est à ce moment que j’ai pu rejoindre le FC Lorient et signer mon premier contrat professionnel. Je n’ai jamais baissé les bras après avoir quitté ma famille aussi tôt, je voulais faire du football mon métier. Au début c’était pour jouer avec la réserve mais le coach Landreau m’a rapidement fait confiance pour évoluer au milieu de terrain, il appréciait mon profil et ça s’est très bien passé pendant deux saisons. »

  • Deux saisons compliquées

« Quand il y a eu le changement de coach à Lorient, il a été très franc avec moi en me disant que je ne rentrais pas dans ses plans mais qu’il voulait me conserver parce qu’il n’avait pas de joueur dans mon profil. J’allais à l’entraînement en sachant que j’avais que très peu de chances de jouer. Mais je ne pouvais pas lâcher, pour mes proches mais aussi pour moi. Si j’allais à l’entraînement à reculons, j’allais donner raison au coach. J’ai quand même jouer un peu avec la réserve mais avec le COVID ce n’est pas facile. »

  • Besoin de changer d’air

« Après ces deux saisons sans jouer à Lorient, je voulais trouver un nouveau club. Il me restait un an de contrat, c’était le bon moment pour partir et le contact s’est fait assez rapidement avec le Stade Malherbe. J’ai pu rejoindre le club assez rapidement et faire la préparation avec le reste du groupe. J’avais d’autres possibilités mais j’ai fait le choix de rejoindre Caen pour son projet et ses installations, il y a tout pour réussir ici. »

  • La famille dans le cœur

« C’est compliqué de vivre loin de sa famille mais je fais en sorte de retourner au Cameroun dès que je peux. Ça a été très long de ne pas pouvoir y aller avec la pandémie mais heureusement j’ai pu y retourner pendant la trêve estivale. J’ai grandi tout seul depuis que j’ai quitté mes parents à l’âge de quinze ans mais je sais d’où je viens. J’ai toujours gardé les pieds sur terre et je me suis toujours battu pour rendre fiers les miens. Quand ça allait un peu moins bien lors de mes blessures, je pensais à ma famille et ça repartait. »

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