
Ce samedi soir, il régnera une atmosphère particulière dans les travées de d'Ornano et principalement du côté de la tribune Borelli. Et pour cause, le Malherbe Normandy Kop souffle, lors de la réception de Bastia, sa 20e bougie. Si le groupe de supporters caennais a préparé de nombreuses surprises en avant-match avec, notamment, un tifo qu'on annonce grandiose, les hommes de Patrice Garande veulent apporter leur écot à la fête en offrant un succès à leur public.
"C'est quelque chose d'important, car ils sont toujours derrière nous y compris quand nous avons traversé des moments difficiles. Ils ont toujours fait preuve de beaucoup de solidarité. Même quand ils ne sont pas contents, leur dialogue est constructif", n'oublie pas le patron technique du SMC se rappelant que ses protégés avaient été applaudis après s'être, pourtant, lourdement, inclinés contre Lyon au mois d'août (4-0). "C'est ce jour-là que j'ai senti une connexion avec les joueurs".
Un technicien normand qui rêve, d'ailleurs, d'une ambiance encore plus chaude à d'Ornano ; une enceinte "Bleu et Rouge" créditée cette saison du quatrième meilleur taux de remplissage de France avec une moyenne de 17 585 spectateurs (pour une capacité officielle de 21 068 places). "Comme à l'époque de Venoix quand j'étais joueur. Il faut que ce soit la folie", explique Patrice Garande. Une ambition qui passe, selon le coach du Stade Malherbe, par le comportement de sa formation à chaque sortie.
Marquer l'histoire du club normand
"On ne peut pas demander aux gens d'être plus supporters. C'est à nous, à travers notre attitude, de les faire bouger. Je veux voir une équipe qui court partout et qui presse dans tous les sens. Et là, il va y avoir du bruit. Les garçons l'ont déjà réalisé plein de fois depuis un an et demi", indique l'entraîneur caennais prenant comme modèle, toutes proportions gardées, les prestations de l'Atlético Madrid. "Il faut créer les conditions pour que ça soit compliqué pour nos adversaires".
Les partenaires de Julien Féret possèdent également l'opportunité de marquer l'histoire du club normand au cours de cette fin de championnat. Avec 47 unités au compteur à trois "étapes" du terme, ils ont dans leur ligne de mire le record de points du SMC en Ligue 1 depuis l'instauration de la victoire à trois points (saison 1994-1995). Une référence "Bleu et Rouge" qui remonte à l'exercice 2007-2008 avec 51 unités (et une 11e position).
"Ça me fait une ligne supplémentaire pour ma causerie", lance Patrice Garande en apprenant cette information. Un technicien malherbiste qui vise aussi, durant ces trois dernières journées, un autre objectif. "En gagnant les trois rencontres qui nous restent, nous avons la possibilité de prendre 26 points sur les matches retour. Un total qui, par rapport aux 30 glanés sur la phase aller, démontrerait une certaine régularité". Une performance qui assurerait, par la même occasion, une place dans la première moitié du tableau au SMC.
Six absents à Caen, sept chez les Corses
Mais pour atteindre ce total, encore faut-il dominer le Sporting. Une échéance que les Caennais aborderont diminués avec les absences de Damien Da Silva, qui se ressent toujours de ses douleurs intercostales, et de Nicolas Seube, suspendu à cause d'une accumulation d'avertissements. Deux éléments qui ont rejoint à l'infirmerie Emmanuel Imorou (rupture partielle du tendon d'Achille), Chaker Alhadhur (entorse du genou), Jean-Victor Makengo (inflammation du genou) et Christian Kouakou (entorse de la cheville).
Malgré cette longue liste de forfaits, Patrice Garande a enregistré "de bonnes nouvelles" concernant son effectif. Sorti peu après la demi-heure de jeu au Roudourou, la faute à une alerte aux adducteurs, Alaeddine Yahia, dont le test, à 48 heures du coup d'envoi, s'est révélé concluant, tiendra, bel et bien sa place. Ménagés en milieu de semaine, Rémy Vercoutre et Syam Ben Youssef figurent, également, dans le groupe.
Se trouvant dans une dynamique similaire à celle de leur futur hôte depuis qu'ils ont acquis leur maintien il y a environ un mois, les Corses qui restent sur trois revers consécutifs ne sont guère mieux lotis au niveau de leur effectif. Devant composer avec sept éléments indisponibles, François Ciccolini, le coach du SCB, n'emmène avec lui que 16 joueurs. Pour autant, le patron technique du SMC se méfie de cette réception. "Je ne pense pas que les Bastiais viennent en touristes".
- L1. J36 - SM Caen (9e) / Bastia (14e), samedi 30 avril à 19 heures au stade Michel-d'Ornano.
Arbitrage de M. Jérôme Miguelgorry.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Alaeddine Yahia, Syam Ben Youssef, Jordan Adéoti, Alexandre Raineau - Ismaël Diomandé, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Vincent Bessat, Julien Féret (cap), Jordan Nkololo - Andy Delort, Ronny Rodelin, Saidi Ntibazonkiza, Jeff Louis, Hervé Bazile.
- Le groupe bastiais : Jean-Louis Leca (g), Jesper Hansen (g) - Gille Cioni, Yassine Jebbour, Sébastien Squillaci, François-Joseph Modesto, Alexander Djiku, Florian Marange - Yannick Cahuzac (cap), Lassana Coulibaly, Seko Fofana, Axel Ngando, Gaël Danic - François Kamano, Julien Romain, Christopher Maboulou.
P.Garande "Si on gagne nos 3 derniers matchs, ça fait 26 points sur la phase retour, ça pourrait montrer une certaine régularité" #SMCSCB
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 29 avril 2016