1/16e. La Coupe de la Ligue ne sourit pas au Stade Malherbe

Le contexte

Avant la Ligue 1 à nancy, place à la coupe... à nancy !

Comme il y a un mois pour la rencontre à Angers, la délégation caennaise n'a pu décoller de l'aéroport de Carpiquet ; la faute à un épais brouillard. Ayant tiré les leçons de leur expérience précédente, les dirigeants normands avaient anticipé les mauvaises conditions climatiques en affrétant un bus pour rallier Deauville d'où les hommes de Patrice Garande se sont finalement envolés pour arriver à leur hôtel avec seulement trois quarts d'heure de retard.

Rebaptisée "Coupe de l'innovation" par Frédéric Thiriez, l'ancien président de la LFP, cette Coupe de la Ligue n'a peut-être jamais aussi bien porté son surnom que pour cette édition 2016-2017. L'instance qui chapeaute cette compétition ayant décidé de supprimer la prolongation. En cas d'égalité à la fin du temps réglementaire, les deux formations devant en découdre directement lors d'une séance de tirs au but. "C'est une bonne chose", estimait Patrice Garande.

Un patron technique du SMC moins fan, par contre, du règlement concernant le tirage au sort. "Avec la protection de certaines équipes, le message qu'on nous envoie est clair : on préfère que ça soit une certaine catégorie de clubs qui gagne cette coupe et pas une autre. Que les Européens soient exemptés du premier tour, je suis en phase avec ça, mais pourquoi ensuite ne procède-t-on pas à un tirage intégral ? C'est forcément plus difficile pour nous. Si nous avons le bonheur de réaliser un parcours, nous n'en aurons que plus de mérite".

Les compos

La jeunesse caennaise au pouvoir

Trois jours après la réception de Saint-Etienne en championnat et 72 heures avant de revenir à Nancy pour le compte de la 11^e journée de Ligue 1, Patrice Garande procédait à un large turnover. Par rapport à la dernière sortie du SMC, Jordan Leborgne étant le seul rescapé dans le onze de départ, mais à une position différente ; le Guadeloupéen remontant d'un cran dans le couloir droit.

Un entraîneur du Stade Malherbe qui accordait sa confiance à sa jeune classe avec les premières titularisations cette saison de Christopher Opéri, Jean-Victor Makengo et Jordan Nkololo. Le onze de départ normand affichant une moyenne d'âge de 24 ans ! Comme convenu avant le match, Paul Reulet relayait Rémy Vercoutre dans les cages caennaises. Arrivé lundi sous la forme d'un prêt, Frédéric Guilbert effectuait son baptême du feu sous le maillot "Bleu et Rouge".

Du côté nancéien, Pablo Correa - qui avait laissé plusieurs cadres au repos (Guy-Roland Ndy Assembé, Alou Diarra, Vincent Marchetti…) - réalisait, lui aussi, neuf changements en comparaison avec la composition alignée à Bordeaux. Une formation nancéienne - disposée en 4-4-2 - extrêmement offensive avec les milieux Loïc Puyo et Antony Robic ainsi que la paire d'attaque Maurice Dalé-Christopher Mandanne.

Le film du match

Le double de JV Makengo n'a pas suffi

• 2'. Après un centre en retrait de Loïc Puyo que Romain Genevois ne peut intercepter pour une poignée de millimètres, Antony Robic fait passer un premier frisson dans le camp visiteur avec un intérieur du pied qui passe à gauche des cages de Paul Reulet.
• 8'. Profitant d'un service en pivot dans le dos de la défense normande de Maurice Dalé, consécutif à une remontée de balle de Youssef Aït Bennasser, Puyo ajuste l'ultime rempart du SMC pour ouvrir le score. Nancy 1-0 SM Caen
• 14'. La réaction des hommes de Patrice Garande intervient quelques instants plus tard. A la suite d'un une-deux dans le cœur du jeu avec Steed Malbranque, capitaine d'un soir, Jean-Victor Makengo déclenche une frappe du gauche des 20 mètres qui surprend Sergey Chernik. Nancy 1-1 SM Caen
• 15'. A peine le temps de se congratuler que les "Bleu et Rouge" concèdent un deuxième but sur le coup d'envoi. Parti dans la profondeur, Robic fixe toute l'arrière-garde caennaise avant d'offrir un caviar à Christophe Mandanne qui - en dépit d'un contrôle approximatif - n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets. Nancy 2-1 SM Caen
• 35'. Interceptant une relance de Genevois, Mandanne, gêné par le retour de l'international haïtien et la sortie de Reulet lui bouchant l'angle, rate la balle du break en se prenant un peu les pieds dans le tapis du synthétique de Marcel-Picot.
• 37'. L'ex-attaquant guingampais qui se rattrape sur l'action suivante. Coupant la trajectoire d'un centre rentrant de Puyo venant de la gauche, le n°12 de l'ASNL - devançant Christopher Opéri - signe un doublé. Nancy 3-1 SM Caen
• 46'. Sur un énième centre de Robic, Mandanne déclenche un ciseau retourné spectaculaire, mais qui s'envole dans les travées de Marcel-Picot.
• 50'. D'une tête au premier poteau, consécutive à un centre tendu de Jordan Nkololo, Makengo permet au club normand de réduire l'écart dès l'entame de cette seconde période ; l'international en équipe de France jeunes signant lui aussi un doublé. Nancy 3-2 SM Caen
• 54'. Après un nouveau centre de Nkololo, Pape Sané écrase sa tête alors qu'il s'était libéré du marquage de ses vis-à-vis.
• 61'. D'une frappe flottante des 30 mètres terminant sous la transversale de Reulet, Puyo - quasiment dans tous les bons coups des locaux (deux buts, une passe décisive) - redonne deux longueurs d'avance à la formation de Pablo Correa, lui permettant d'assurer son premier succès à domicile cette saison. Nancy 4-2 SM Caen

La réaction

"Un but venu d'ailleurs qui nous coupe les pattes"

• Patrice Garande, entraîneur du Stade Malherbe : "Même si nous présentions une équipe remaniée, nous sommes d'abord déçus de l'élimination. Sur le plan offensif, nous avons vu des choses intéressantes. Après, nous ne pouvons pas gagner des matches en encaissant des buts comme ça. A la mi-temps, nous nous étions dits que nous pouvions encore revenir si nous réduisions la marque assez rapidement ; ce que nous avons fait. Mais nous prenons un but venu d'ailleurs qui nous a coupé les pattes. Malgré la défaite, nous devons insister sur les aspects positifs avec des joueurs concernés, proches les uns des autres".

Focus sur Samedi @SMCaen ;) pic.twitter.com/yYBRJrSwzO

— Alban Poutra (@PtraAlban) 26 octobre 2016