J17. Le Stade Malherbe veut enclencher une série

Un mois et demi après une première tentative qui s'était conclue prématurément ; la faute à une épaisse couche de brouillard recouvrant La Beaujoire, les Caennais reviennent à Nantes afin de remettre à jour leur calendrier. Si la pelouse a été bâchée dès mardi midi à cause de la vague de froid s'abattant actuellement sur la France (une protection qui sera retirée deux heures avant le coup d'envoi), cette confrontation devrait, cette fois-ci, bien avoir lieu.

Depuis la date initiale de cette rencontre (samedi 10 décembre), beaucoup d'eau a coulé sous les ponts dans les deux camps. 19^e à l'époque, la "Maison jaune" est désormais dirigée par Sergio Conceiçao ; le Portugais ayant succédé à René Girard après un intérim d'une journée assurée par Philippe Mao. Sous la houlette de l'ex-milieu offensif du FC Porto, de la Lazio Rome ou encore de l'Inter Milan, les Canaris ont remporté cinq de leurs six matches dont trois en Ligue 1 en autant de sorties.

"Ça n'a échappé à personne que Nantes est en net regain de forme depuis l'arrivée de cet entraîneur. Bien que ce soit les mêmes joueurs, ils sont transformés. Un nouveau système a été mis en place : un vrai 4-4-2 avec deux attaquants de surface (à la place d'un 4-2-3-1 sous René Girard)", analyse Patrice Garande. "Il leur demande un jeu plus direct avec beaucoup d'animations sur les côtés et deux éléments (Jules Iloki et Amine Harit) au profil différent ainsi que des latéraux très offensifs".

Le même comportement à l'extérieur qu'à d'Ornano

Du côté normand, pas mal d'évolution aussi, mais dans le jeu. A l'image de leur "match référence", dixit le coach des "Bleu et Rouge", aux dépens de Lyon il y a 72 heures, les partenaires de Julien Féret surfent sur une bonne dynamique. "La réception de Dijon (J16) et notamment la première mi-temps a constitué un déclic chez les joueurs même s'il y a eu 3-3", indiquait le patron technique du SMC en conférence de presse d'après-match suite à la victoire contre l'OL (3-2).

"Depuis, il y a plus de confiance et plus d'automatismes dans ce système (3-4-3) bien que nous n'ayons pas toujours été récompensés comme à Monaco (défaite 2-1)", poursuivait Patrice Garande qui attend de ses troupes des prestations identiques à l'extérieur. "La seule pression que nous devons ressentir, c'est celle d'adopter le même comportement et la même attitude qu'à d'Ornano. C'est comme ça que nous gagnerons des matches. Quand il y a cette envie, cette débauche d'énergie, cette solidarité…".

Au regard des styles de jeu des deux formations, cette opposition pourrait se résumer à "un pressing contre pressing" pour reprendre l'expression du technicien caennais. "C'est l'équipe gérant le mieux les périodes où elle ne presse pas qui s'en sortira. Il faut que nous progressions dans ce secteur. Quand nous avons été obligés de jouer bas, nous avons été en difficulté face à Lyon. Je souhaite que dans ces périodes, nous ayons la même efficacité et surtout la même confiance".

Vivre, manger et dormir football pendant cinq mois

Reste à savoir si les "Bleu et Rouge" seront capables de remettre le couvert trois jours après les efforts importants consentis contre l'OL. "Nous ne devons même pas nous poser la question", balaye l'entraîneur normand. "Ça fait partie de l'état d'esprit que nous devons avoir. Nous n'avons pas le droit d'avoir des états d'âme. Nous n'allons pas commencer à nous trouver des excuses ou à nous apitoyer sur notre sort. Nous jouons tous les trois jours, c'est comme ça".

Malgré cet enchaînement de rencontres au programme de sa formation (huit en 28 jours !), Patrice Garande n'envisage pas de faire tourner son effectif pour faire tourner. "Je ne suis pas là pour faire plaisir en distribuant du temps de jeu. Certains (dans les médias) me parlent de turnover, mais nous mettrons la meilleure équipe possible. Un onze s'est dégagé. Les joueurs doivent être capables d'enchaîner", souligne le coach du Stade Malherbe qui a reconduit un groupe identique par rapport à la réception de Lyon.

"Pourquoi j'enlèverais un joueur de l'équipe s'il est performant. A un moment donné, nous nous devons d'être déconnectés de l'affectif pour atteindre notre objectif. La priorité, c'est le club". Un patron technique du SMC qui appelle ses protégés à vivre, manger et dormir football dans les cinq mois de compétition qui viennent. "Ça sous-entend une hygiène de vie irréprochable. Il faut être sérieux, mais je ne me fais pas trop de soucis à ce sujet. Mes joueurs sont des professionnels".

"On va s'occuper de nous, on doit avoir la même attitude qu'à d'Ornano!" #FCNSMC #SMCaen #Ligue1 pic.twitter.com/NXT1JcCGmX

— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 17 janvier 2017