J35. Pour Malherbe, toutes les séries doivent prendre fin

Et si les partenaires de Julien Féret avaient eu le droit - pour leur dernière séance avant la réception de l'OM, samedi - à un avant-goût de ce qui les attend cette après-midi à d'Ornano ; une enceinte normande qui devrait afficher guichets fermés⁽¹⁾. Pendant cette séance, une trentaine de membres du MNK ont assuré l'ambiance en entonnant des chants. "Ils ont délivré un message positif", indique Patrice Garande. "On avait déjà l'impression d'être au match".

Ce dimanche, pour renverser une formation olympienne qui lutte pour une qualification européenne, les "Bleu et Rouge" auront besoin du soutien de leur 12^e homme. "J'espère que les 19 000 Caennais feront plus de bruit que les 1 000 marseillais", lance le patron technique du SMC. "Le public sera derrière nous, mais il ne faut pas attendre qu'il nous pousse. C'est à nous de l'emmener. Les supporters, ils demandent aux joueurs de courir. C'est pourquoi chaque ballon doit se jouer à la vie, à la mort".

Contre l'armada offensive phocéenne avec, notamment, Dimitri Payet, Florian Thauvin et Bafétimbi Gomis, le coach du Stade Malherbe entend s'appuyer sur des éléments en pleine possession de leurs capacités physiques. "Dans cette fin de saison, avec cet enjeu, cette obligation de résultat et surtout face à un adversaire de ce niveau, il faut être à 100% de ses moyens. On ne peut pas jouer un tel match diminué. Je ferai des choix avec des hommes en forme".

Nancy et Lorient se sont inclinés samedi soir

Alors que Vincent Bessat et Julien Féret ne se sont quasiment pas entraînés de la semaine à cause, respectivement, d'un gros coup sur une cheville et d'une douleur à un genou, Patrice Garande - qui a convoqué un groupe de 19 joueurs - enregistre les retours de Jordan Adéoti et Steed Malbranque. "J'ai toujours les mêmes problèmes à certains postes, mais cette semaine, des garçons m'ont aussi montré des choses, plus qu'auparavant", ajoute le technicien normand.

Des Caennais qui - malgré leur série de sept rencontres sans victoire (la dernière remonte au 21 février et à un déplacement dans le "Chaudron" stéphanois) - restent maître de leur destin dans la course contre la relégation. D'autant plus que samedi soir, Nancy et Lorient - deux de leurs concurrents directs - se sont inclinés. Conséquence, en cas de succès aux dépens de l'OM, ils prendraient quatre points d'avance sur la zone rouge en attendant le résultat du barragiste Dijon⁽²⁾.

"Forcément que ces matches vont compter, mais ça ne change rien à notre problématique", assure le coach du SMC. "Tout le monde au club est focalisé sur un seul objectif : le maintien. Il faut commencer par gagner un match. Je sais que mon équipe est capable de battre l'OM. Un adversaire qui possède beaucoup de qualités, mais démontre aussi, pour une formation de haut de tableau, une certaine forme d'inconstance (quatre nuls sur ses cinq dernières sorties)".

L'intervention de Denis Troch cette semaine

Dans leur quête du maintien, les hommes du président Jean-François Fortin ont reçu cette semaine l'apport de Denis Troch (57 ans). Ex-entraîneur, entre autres, de Laval, Troyes et Niort, celui qui fut adjoint au PSG sous l'ère Arthur Jorge (1991-1994 puis 1998-1999) s'est reconverti dans la préparation mentale auprès des entreprises et des sportifs de haut niveau depuis 2008, notamment à travers le cabinet qu'il a fondé : Human Progress Center. Il intervient déjà auprès des rugbymen de Clermont, des cyclistes de la FDJ et des footballeurs du Havre.

"C'est quelque chose d'interne au club, mais il a été décidé à un moment qu'un apport extérieur pouvait aider les joueurs. Les joueurs en ont ressenti le besoin. A partir de cette rencontre, ils ont exprimé un certain nombre de choses", explique Patrice Garande. "Après, ce n'est pas parce qu'un mec vient une fois… Mais si ça peut permettre à un, deux voire trois joueurs d'être mieux dans leur tête, de se sentir mieux dans leur peau et d'être plus performant, pourquoi on s'en priverait".

"On essaye de trouver toutes les solutions possibles, de mettre tous les atouts de notre côté en plaçant les joueurs dans les meilleures dispositions possibles", poursuit le technicien malherbiste. "Ça (l'intervention de Denis Troch) ne me pose aucun problème. Après, qui l'a appelé, qui l'a fait venir, je ne crois pas que ce soit important. Je ne pense qu'à une chose, c'est que le Stade Malherbe soit en Ligue 1 la saison prochaine". Du côté de d'Ornano, c'est ce que tout le monde souhaite.

⁽¹⁾A 24 heures du match, il ne restait que 200 places en vente.

⁽²⁾Dijon reçoit Bordeaux à 17 heures ce dimanche.

 Patrice Garande "Le stade va être plein et les supporters vont être derrière nous!" #SMCOM #SMCaen #TeamSMC #Ligue1 pic.twitter.com/ZWuEmMsWpS

— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 29 avril 2017