Le meneur de jeu, désormais capitaine de Troyes, retrouvera, vendredi soir, le SM Caen, club dans lequel il a évolué cinq saisons. Ses confidences avant le choc.
Ses 5 ans à Malherbe : "J'ai vécu des moments très forts"
"Caen, ç'a été une très belle étape dans ma carrière. J'ai beaucoup aimé ce club, ma femme et mes enfants se plaisaient énormément en Normandie. J'ai vécu à Malherbe des moments très forts, dans le bon comme dans le mauvais sens. Il y a eu les joies intenses de la montée (2010) et les grosses déceptions des descentes (2009, 2012). Quand tu es footballeur professionnel, ces émotions-là, ça te marque à vie... Caen, je l'ai malheureusement quitté sur un petit goût d'inachevé. L'objectif, c'était de pérenniser le club en L1. On en avait les moyens, on a échoué..."
Ses meilleurs souvenirs : "Le titre et le maintien contre l'OM"
"Il y a, d'abord, le titre de champion de France de Ligue 2 en 2010. Qu'on le veuille ou non, c'est une ligne dans le palmarès du club et c'est donc très agréable d'y avoir contribué. Cela couronnait aussi une saison qu'on avait dominée de la tête et des épaules. Ensuite, il y a le maintien en L1 obtenu, la saison suivante, à la dernière journée contre Marseille. Cela reste un souvenir incroyable. D'Ornano était plein, l'ambiance était extraordinaire et les supporters nous avaient encouragés tout le match pour aller chercher ce maintien."
La descente avec Troyes : "On ne s'y habitue jamais..."
"Même si ce n'est malheureusement pas la première relégation de ma carrière, on ne s'y habitue jamais... Ce qui est très décevant, c'est qu'on avait la place pour faire mieux. On a raté nos six premiers mois et ça nous a mis dedans (sic)... Au retour des vacances, ce n'était pas évident de s'y remettre surtout que, lorsqu'une équipe descend, elle perd inévitablement plusieurs joueurs. La pilule de cette relégation a été dure à digérer. Aujourd'hui, il y a tout à reconstruire pour avoir la chance de ramener l'ESTAC en L1..."
Son évolution personnelle : "La saison passée, j'ai pris mon pied..."
"La saison passée a sûrement été l'une des meilleures de ma carrière. J'ai pris mon pied à jouer dans cette équipe, j'ai évolué à mon vrai poste, en tant que numéro 10. Avec l'âge, mes qualités athlétiques ne sont plus les mêmes, ça suppose donc de jouer dans un registre un peu différent. Il y avait beaucoup de complicité dans notre jeu collectif la saison dernière et ça m'a permis de réaliser de belles choses. Mais, lorsque ton équipe descend à la fin de saison, les satisfactions personnelles ne comptent pas. Elles n'existent plus... C'est la déception de ne pas avoir atteint l'objectif du club qui prime..."
Le brassard : "Il va falloir que je me force..."
"Avant d'être capitaine, j'étais déjà l'un des relais du coach (J-M. FURLAN) sur le terrain. Cette saison, il a décidé de me confier le brassard. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas forcément un bavard et que j'ai toujours plutôt été un leader de jeu. Là, c'est différent, il va falloir que je me force à prendre plus naturellement la parole que lors de mes premières années. Dans le vestiaire et sur le terrain, par mon vécu, j'essaierai de conseiller au mieux les jeunes de l'équipe."
Le début de saison : "On s'y attendait un peu..."
"Notre début de saison n'est pas extraordinaire (NDLR : 4 points en 3 matches) mais, pour tout dire, on s'y attendait un peu... Avec les mouvements de joueurs liés à notre relégation, la préparation ne s'est pas déroulée de la meilleure façon, on a pris un peu de retard. Sur les deux premières journées, on a pris quatre points avec un peu de chance. Et, paradoxalement, on réussit à Nîmes notre meilleur match mais on perd 3-2 là-bas, un peu contre le cours du jeu. Ce qui est certain, c'est que, dans le football qu'on pratique, il y a une progression à chaque match."
Malherbe 2013-2014 : "Il faudra compter avec eux"
"Avant le début de saison, lorsque j'ai vu leur équipe sur le papier, je me suis dit que ça allait être très costaud. Et, sur le terrain, ils confirment, ils montrent qu'ils sont là et que, pour le podium de fin de saison, il faudra compter avec eux. Après leur quatrième place de la saison passée, ils surfent sur une dynamique ascendante et régulière. Sur ce que l'on voit depuis le début de saison, ils sont taillés pour la montée. A l'heure actuelle, je nous situe un peu en-dessous des équipes comme Caen, Lens ou Angers..."
Le match : "Ils peuvent déjà nous mettre à 8 points..."
"C'est un match très difficile qui nous attend. Caen est en confiance et la seule façon pour nous de les accrocher, c'est de jouer à notre meilleur niveau. Il faudra qu'on soit au top pour rivaliser. Notre objectif, c'est de monter, on va donc recevoir vendredi un adversaire direct. S'ils s'imposent chez nous, ils nous mettront déjà à 8 points. Après 4 journées, ce ne serait pas rédhibitoire mais ce serait embêtant..."
Les retrouvailles : "Un vrai plaisir de croiser le Stade Malherbe"
"J'ai régulièrement Alex RAINEAU au téléphone, on s'appellera probablement avant vendredi. On se chambrera sûrement... Au-delà, ce sera un vrai plaisir de croiser le Stade Malherbe, de retrouver des joueurs, des membres du staff, des gens du club qui étaient présents lorsque j'y jouais... On aura sans doute l'occasion de discuter avant le match, ce sera sympa !"
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