J26. Soirée parfaite pour le Stade Malherbe

Alors que Toulouse s'était incliné un peu plus tôt au Parc des Princes tandis que le match entre Evian et Lorient a été reporté pour cause de neige, le Stade Malherbe possédait l'occasion, en recevant le club du président Gervais Martel, de frapper un grand coup dans la course au maintien. Une échéance capitale que Patrice Garande abordait sans plusieurs de ses forces vives. Respectivement touchés à la cuisse, à la cheville et au genou pour les deux derniers, Sloan Privat, Yrondu Musavu-King, Alaeddine Yahia et Fodé Koïta se contentaient de la tribune.

Son homologue artésien, Antoine Kombouaré, n'était guère mieux loti avec cinq absents (Rudy Riou, entorse, Lalaïna Nomenjanahary, mollet, Patrick Fradj, malade, Ludovic Baal, suspendu, et Dimitri Cavaré, rupture des ligaments croisés du genou). Malgré un effectif réduit à sa plus simple expression, le coach du RCL parvenait, tout de même, à surprendre en laissant Ahmed Kantari et Jérôme Le Moigne, deux de ses cadres, sur le banc.

Le coup de Canon de Sala

Un manque d'expérience que les visiteurs payaient cash dès les premières minutes. Après avoir récupéré le cuir, Felipe Saad qui fêtait sa première titularisation de la saison, lançait Lenny Nangis. L'ailier guadeloupéen, de retour de suspension, décalait Emiliano Sala dans la surface de réparation. Intelligemment, le néo-Caennais poussait le jeune et immense Abdoul Ba (2 mètres, plus grand joueur de la Ligue 1) à la faute. Avec sang-froid, Julien Féret ne tremblait pas au moment de transformer le penalty (1-0, 7').

Bien qu'ils aient concédé l'ouverture du score, les coéquipiers de Pierrick Valdivia ne baissaient pas les bras à l'image d'un Pablo Chavarria remuant sur son aile droite. Et sur un corner obtenu par l'Argentin, la reprise de Yoann Touzghar était sauvée sur sa ligne par Féret (14'). Bousculés par la générosité lensoise, les Normands faisaient parler leur réalisme et leur… talent. A la suite d'un ballon "gratté" au milieu par Nangis, Sala réalisait le break en déclenchant un coup de canon des 30 mètres qui terminait sa course dans les filets de Valentin Belon (2-0, 34').

Hervé Bazile triple la mise

Sonnés, les Nordistes multipliaient les approximations techniques. Et sur l'une d'entre elles, un mauvais contrôle de Jean-Philippe Gbamin, Hervé Bazile en profitait pour tripler la mise en crucifiant le dernier rempart visiteur (3-0, 36'). Un premier acte qui se concluait, cependant, sur une fausse note pour le SMC. Les "Sang et Or" réduisant la marque juste avant le repos sur un penalty transformé en deux temps par Alharbi El Jadeyaoui. Rémy Vercoutre s'étant interposé sur la tentative initiale du milieu lensois. Une sanction consécutive à une main dans les 16,50 mètres de Damien Da Silva (3-1, 45').

Au retour des vestiaires, les locaux essayaient d'ôter le peu de suspense qui restait à cette rencontre. Mais ni le centre de Sala (50'), ni le coup franc de Bazile (56') ne trouvaient preneur. Quelques instants plus tard, l'attaquant haïtien se signalait de nouveau avec un tir croisé à l'angle de la surface qui n'attrapait pas le cadre (58'). Des opportunités non converties sans conséquence puisque les Artésiens se montraient particulièrement inoffensifs. De plus, Vercoutre s'acquittait à merveille du peu de travail qu'il lui restait à effectuer en témoigne cette sortie impeccable dans les pieds de Chavarria (72').

FIN DE MATCH PERTURBÉE PAR LES "SUPPORTERS" LENSOIS

Sûrs de leur force, les Malherbistes assenaient le coup de grâce à un quart d'heure du terme. Après une perte de balle au milieu d'Aristote Mandiani, Féret servait Sala, son avant-centre argentin, qui d'un extérieur du droit signait son troisième but sous le maillot "Bleu et Rouge" (4-1, 75'). Une quatrième réalisation de trop pour certains "supporters" nordistes qui par leur comportement contraignait M. Tony Chapron à arrêter cette affiche pendant plus d'un quart d'heure (82').

Un désordre qui ne remettait pas en question le succès du SMC. Avec cette cinquième victoire lors des six dernières journées pour un match nul, le club du directeur général Xavier Gravelaine, toujours leader sur la phase retour, s'est adjugé sur les sept premiers matches de l'année 2015 plus de points (16) que durant toute la phase aller (15).