La déception de la défaite contre Bordeaux est-elle évacuée ?
"La désillusion est passée. Aujourd'hui, nous sommes, tous, tournés à 100% sur le rendez-vous de samedi. Ce déplacement à Lorient est très important. Il faudra revenir avec des points".
Retrouver un concurrent dans la course au maintien change-t-il votre approche de ce match ?
"En tout cas, ça ne doit pas. Ces dernières semaines, nous avons développé un excellent football, peu importe l'équipe que nous avions en face. Nous ne devons pas modifier cette bonne habitude. Il faut garder un état d'esprit identique que l'on défie le PSG ou Lorient".
Evoluer sur un synthétique à l'occasion de cette 29e journée, une surface à laquelle vous avez vos repères puisque vous vous entraînez dessus depuis de nombreux mois, constitue-t-il un avantage dans la préparation de cette affiche ?
"Ça peut effectivement jouer un rôle, car il existe de nombreuses différences entre un synthétique et un terrain en herbe que ce soit pour les rebonds, la vitesse du jeu accélérée et les appuis. A ce niveau-là, c'est plus compliqué pour les grands gabarits. Cette pelouse favorise les joueurs au centre de gravité plus bas et les dribbleurs. Cela tombe bien, car nous en comptons plusieurs dans notre formation. Par rapport à des clubs qui n'évoluent que ponctuellement le temps d'une rencontre sur synthétique, nous serons beaucoup mieux armés".
Personnellement, vous découvrez la L1 cette saison. Dans quel domaine pensez-vous avoir le plus progressé ?
"Dans l'approche des parties. Affronter des grosses écuries m'a aidé et m'a permis de mieux gérer les avant-matches. Je me sens plus sûr de moi, moins stressé".
A l'inverse, sur quel aspect devez-vous franchir un palier ?
"Dans le jeu de passes. A Laval, je tournais entre 80 et 90 % de passes réussies par rencontre. Je pense, au passage, que c'est l'une des raisons pour lesquelles Caen s'est intéressé à moi. Cette saison, je suis moins performant dans cette première relance. Maintenant en Ligue 1, c'est forcément plus difficile, je peux faire une meilleure utilisation du ballon et bonifier mes récupérations de balles et mon activité au milieu".
Comment pouvez-vous vous améliorer ?
"A travers les entraînements où je dois me fixer des objectifs de ne perdre aucun ballon. J'avais beaucoup progressé lors de l'exercice précédent avec Denis Zanko (l'entraîneur du Stade Lavallois). Je dois appliquer cette méthode pour pouvoir, ensuite, la reproduire en compétition".
Redevenu titulaire depuis le début de l'année 2015, Nicolas Seube qui évolue au même poste que le vôtre constitue-t-il un exemple à suivre ?
"Avec Nico, nous avons toujours échangé sur certaines positionnements, notamment avec l'analyse vidéo. C'est sûr que j'essaye de prendre exemple sur lui, car en ce moment, il est toujours bien placé, il se trouve sur tous les seconds ballons, il relance parfaitement. Je le regarde attentivement et je prends bonne note".
Depuis la reprise, vous le remplacez, d'ailleurs, assez régulièrement(1), le plus souvent autour de l'heure de jeu…
"Même si c'est toujours frustrant de s'asseoir sur le banc, comme je sais que la probabilité existe que je rentre au bout d'un quart d'heure en seconde période, je m'échauffe à fond dès le retour des vestiaires afin de me trouver dans les meilleures dispositions pour un éventuel changement. Mes dernières rentrées ont plutôt été satisfaisantes".
Vous êtes également un des joueurs du Stade Malherbe les plus sanctionnés (34 fautes concédées pour cinq avertissements en championnat)…
"C'est mon poste qui veut ça aussi. Je suis parfaitement conscient que parfois, je me situe à la limite, mais l'agressivité sur le porteur du ballon fait partie de mon jeu. J'appartiens à une catégorie de joueurs qui n'hésite pas à stopper une contre-attaque en commettant une faute. Je pense à l'équipe avant tout même si cela m'a déjà porté préjudice, car je me suis retrouvé suspendu quand l'équipe a basculé dans sa série de victoires".
• L1. J29 - FC Lorient - SM Caen, samedi 14 mars à 20 heures au stade du Moustoir.
(1)Quatre fois consécutives entre les 23e et 26e journées.
Jordan Adéoti
1 625' de temps de jeu.
26 matches dont 16 comme titulaires (14 en Ligue 1).
1 but, 1 passe décisive.
7 avertissements.
