J31. Malherbe à la chasse aux points

Le moins que l'on puise dire, c'est que la trêve internationale est arrivée à point nommé pour les coéquipiers de Julien Féret. A la suite de leur fantastique série en janvier et en février (19 points en sept matches), les Normands qui viennent d'enchaîner deux défaites et un nul contre la lanterne rouge en mars ressentaient le besoin de recharger les accus, principalement sur le plan psychologique.

"Que les garçons aient eu besoin de souffler après avoir réalisé en deux mois ce que les autres clubs ont effectué en six ne me paraît pas anormal", ne s'inquiète pas outre mesure Patrice Garande qui a octroyé trois jours de repos à son groupe pendant cette coupure "pour qu'ils puissent se vider la tête et décompresser".

Si les résultats face à Bordeaux et Lorient où ils ont évolué à chaque fois en infériorité numérique durant plus d'une mi-temps ainsi que contre Metz ne plaident pas en faveur des "Bleu et Rouge", le contenu de leurs prestations n'a rien d'alarmant à l'image de leur excellente entame face aux Lorrains lors de la précédente journée.

Retour de Da Silva, un secteur offensif au complet

"Je n'ai pas l'impression que mon équipe ait perdue son âme. Nous ne devons pas changer notre style ni notre manière d'aborder les rendez-vous sous prétexte que nous abordons le sprint final", se montre prudent le coach du SMC qui s'appuiera pour ce voyage à La Beaujoire sur quasiment l'ensemble de son effectif avec le retour de suspension de Damien Da Silva et la présence de l'ensemble de son secteur offensif.

Une abondance de munitions pas forcément évidente à gérer. "Pour moi, ça ne change rien", réfute le technicien normand balayant cet argument. "Si nous sommes revenus dans la course, c'est grâce à notre état d'esprit collectif. Il faut le retrouver". Un message qu'a délivré Patrice Garande à ses attaquants avec qui il s'est entretenu individuellement pendant la trêve. "Nous devons jouer les uns pour les autres".

A huit étapes du terme du championnat, les protégés du Directeur général Xavier Gravelaine, bien qu'ils soient revenus de nulle part depuis Noël, ne peuvent, de toute façon, pas se permettre le moindre relâchement. Si Metz et Lens apparaissent définitivement décrocher, cinq  formations, de la 18^e à la 12^e place, se tiennent encore en cinq longueurs.

Au moins trois succès pour décrocher le maintien

"Il faut finir le travail", martèle l'entraîneur des "Bleu et Rouge". "Ça serait dommage d'avoir fait tous ses efforts pour ne pas y arriver". Pour obtenir le maintien et au regard de la moyenne du premier relégable, trois succès au minimum semblent nécessaires pour le Stade Malherbe.

Compte tenu des résultats de leurs concurrents directs samedi soir⁽¹⁾, les partenaires de Julien Féret possèdent l'opportunité, à Nantes, d'effectuer un grand pas en direction de leur objectif. "Arrêtons de se focaliser sur nos adversaires. Concentrons-nous d'abord sur nos performances", met en garde le technicien du SMC.

Il faut dire que si les Canaris sont certes mieux lotis au classement avec 40 unités, ils entendent profiter de cette réception pour sceller le renouvellement de leur bail en L1. "Nous affronterons un bloc très compact qui se projette rapidement en contre", souligne Patrice Garande. "Nous allons évoluer dans un magnifique stade avec un super public et une ambiance très chaude". Une description qui n'est pas sans rappeler le déplacement au Vélodrome. Avec un résultat identique à la clé pour les Caennais ? Réponse dimanche aux alentours de 19 heures.

⁽¹⁾Défaites 3-2 de Toulouse à Metz, de Lorient contre Rennes 3-0, de Reims contre 3-1, de Guingamp contre Lyon 3-1, de Bastia contre Montpellier 3-1, match nul etre Nice et Evian 2-2.

#FCNSMC P. #Garande "Il ne faut pas que l'on oublie que ce que l'on a réussi à faire, on l'a fait collectivement. On doit garder ça."

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 4 Avril 2015