
De quelle manière analysez-vous ce nul ?
"Dans toutes les rencontres de prépa, même quand ça se déroule bien, des leçons sont à tirer. Cette partie va nous servir pour la suite. Je ne ressens pas d'inquiétude particulière. Nous en sommes à notre troisième match, nous sommes toujours invaincus et nous avons déjà un trophée (rires). En regardant certains joueurs, on pourrait croire qu'ils se trouvent dans une situation de confort, mais il ne faut pas oublier qu'ils sont fatigués. Ils travaillent énormément. C'est une bonne répétition pour le championnat, car ça se reproduira au cours de la saison. C'est une façon aussi de renforcer le facteur mental".
Cette confrontation face à Angers a été particulièrement virile…
"J'avais prévenu les garçons que ce match se rapprocherait de la compétition. De ce point de vue, nous n'avons pas été déçus. Il y a eu beaucoup d'engagement, un peu trop à mon goût. Dans cette rencontre, il fallait déjà être capable de gérer cet aspect".
Qu'a-t-il manqué à votre formation en première période ?
"Hormis le premier quart d'heure où nous avons été performants dans l'utilisation du ballon tout en se procurant des occasions, nous avons proposé une copie plus que moyenne durant 45'. D'une manière générale, y compris en défense, nous avons manqué d'agressivité, mais surtout de cohérence dans nos sorties pour récupérer des ballons. Nous n'étions pas ensemble sur le pressing. Nous avons été aussi en difficulté dans les duels sur les côtés".
La physionomie du match a considérablement changé au retour des vestiaires…
"Avec la rentrée de certains joueurs, il y a eu une réaction en seconde mi-temps. Nous avons vu un collectif plus coordonné qui avançait sur le porteur. Dès que nous avons mis plus d'agressivité, nous avons été capables de récupérer des ballons et de se créer des situations".
Que s'est-il passé sur le coup franc juste avant la pause avec Lenny Nangis ?
"Pendant 1'30, il parle avec l'arbitre et ce dernier renvoie tout le monde aux vestiaires alors que nous avons une occasion d'égaliser. Plus nous disions à Lenny de se calmer et plus il s'énervait ; ce qui m'a également énervé. C'est un domaine dans lequel Lenny doit progresser, car, un jour ou l'autre, ça va lui jouer un mauvais tour. Maintenant, il faut reconnaître que sur le fond, il avait raison. Lenny a été insulté et agressé. Son visage était tout griffé".
Vous aviez réservé une surprise en offrant 30 minutes de temps de jeu à Jeff Louis alors qu'il était annoncé en tribunes initialement...
"Je voulais le récompenser pour son investissement à l'entraînement depuis son arrivée. Avec Jordan Leborgne, ils ont un programme spécifique avec des séances supplémentaires. Jeff se lève à 7 heures tous les matins pour faire des footings. Sur le terrain, il a montré des choses intéressantes. Notre objectif, c'est qu'il reproduise sur toute une rencontre ce qu'il a montré par intermittence durant une demi-heure et qu'il soit capable d'enchaîner semaine après semaine".
Comment envisagez-vous la suite ?
"Les degrés de forme entre les joueurs sont différents, mais ce n'est pas anormal. Nous allons continuer à travailler tranquillement pendant notre stage à Deauville dans la perspective du match face à Lorient (samedi 25 juillet). Après nous aurons deux semaines pour préparer le déplacement à Marseille avec huit jours complets avant notre dernier match de prépa contre Avranches. Nous sommes dans les temps. Il faut juste retrouver les ingrédients de la compétition que nous n'avons pas encore assez à mon goût".