
"L'année dernière, nous étions en tête à l'issue de la première journée, cette saison, c'est après la deuxième. Nous progressons". Patrice Garande est d'humeur badine dans les couloirs de d'Ornano à la suite la victoire de son équipe aux dépens du Téfécé. Toutefois, le coach du SMC reste lucide vis-à-vis de ce fauteuil de premier de la classe qualifié "d'anecdotique". "Nous sommes un leader chanceux".
Si durant l'exercice passé, les coéquipiers de Julien Féret ont souvent été victimes de faits de jeux défavorables, la roue a, semble-t-il, tourné en ce début de championnat 2015-2016. La tête de Wissam Ben Yedder dans les arrêts de jeu échouant sur le bas de la transversale de Rémy Vercoutre, au demeurant encore une fois excellent, puis rebondissant en dehors des cages caennaises en constitue certainement le plus bel exemple.
Pourtant, les "Bleu et Rouge", comme le samedi précédent au Vélodrome, avaient idéalement entamé leur match avant de perdre progressivement le fil au cours de l'acte initial. "Hormis les 20 premières minutes, nous avons été très pauvres techniquement. Dans notre animation défensive, nous nous trouvions en retard avec aucune agressivité sur le porteur du ballon", analysait le technicien normand.
dans la lignée de la semaine d'entraînement
"Nous nous mettons à paniquer, nous ne tenons plus le ballon. Du coup, le scénario bascule, car l'adversaire sent que nous ne lui imposons pas la même pression qu'au début. Je ne sais pas pourquoi nous sortons de la rencontre", s'interrogeait un Patrice Garande à deux doigts de modifier sa tactique avant l'ouverture du score de Damien Da Silva pour un 4-4-1-1 avec la rentrée de Jeff Louis en soutien d'Andy Delort.
"Avec le but sur coup franc, la donne a changé et j'ai préféré faire sortir Jordan (Adéoti) qui avait déjà un carton jaune. Je ne voulais pas qu'il prenne le risque de se faire expulser". Quoi qu'il en soit, cette prestation en demi-teinte n'a pas surpris outre mesure le patron technique du Stade Malherbe. "Le groupe, dans son ensemble, a réalisé une semaine d'entraînement très moyenne".
Toujours est-il que s'il ne s'est pas affiché sous son meilleur visage pour son baptême du feu à d'Ornano cette saison, le SMC a signé un deuxième succès consécutif, sans encaisser la moindre réalisation. Peut-être pas le fruit du hasard. "Ce qui se dégage de cette formation est significatif du comportement et de l'état d'esprit qui habite cet effectif", se félicite le coach caennais qui entend capitaliser sur "cette solidarité, cette abnégation".
Trois semaines d'absences à prévoir pour Imorou
"Même en effectuant des parties comme celles-ci, nous nous imposons, certes avec de la réussite et sans oublier les arrêts de Rémy. Ce n'est pas un bon match, mais c'est un match gagné avec des garçons qui ont toujours eu la volonté de ne rien lâcher. Aujourd'hui, il faut s'appuyer là-dessus", commente Patrice Garande qui compte énormément sur l'expérience acquise lors de l'exercice précédent pour progresser.
"Maintenant, pour durer, inévitablement, il faudra que nous soyons meilleurs dans le jeu pendant 90'. Nous sommes bien conscients qu'il nous reste beaucoup de travail. Et pour être plus performant samedi prochain, nous aurons besoin d'un investissement supérieur dans la semaine", met en garde le technicien calvadosien.
Un déplacement à l'Allianz Riviera pour défier Nice qui s'effectuera sans Emmanuel Imorou. Décidément malheureux avec les deuxièmes journées puisqu'il s'était déjà blessé l'an dernier à ce moment du championnat (claquage à la cuisse), le latéral gauche des "Bleu et Rouge" souffre d'une élongation au mollet. Même si des examens complémentaires devraient être réalisés, son absence est évaluée à trois semaines.
Merci pour vos messages. Pour vous répondre : élongation au mollet, à priori 3 semaines.
— Manu Imorou (@Manuimorou) 15 Août 2015