
Vous n'avez pas participé aux séances collectives ce mardi, vous contentant de footings. Est-ce inquiétant dans la perspective du déplacement à l'Allianz Riviera ?
"Rien de grave. Pendant l'échauffement du match face à Toulouse, j'ai été victime d'un étirement du moyen fessier. En première période, le muscle étant chaud, je n'ai rien ressenti de particulier. Après la pause, comme ça avait un peu refroidi, certaines accélérations ont été plus difficiles, mais ce n'est pas méchant. Cela ne m'empêche pas de jouer. Par précaution, nous avons juste préféré (avec le staff) attendre 24 heures de plus pour que j'effectue mon retour à l'entraînement (il a participé à l'intégralité de l'opposition de ce mercredi)".
En tout cas, ce petit pépin physique ne vous a pas empêché de sauter sur le but contre Toulouse. Pouvez-vous nous le décrire ?
"Nous connaissons l'importance des coups de pied arrêtés en Ligue 1. Nous avions beaucoup travaillé ce domaine durant la préparation avec d'excellents tireurs cette année. Samedi, je me suis mis en position de hors-jeu avant le coup franc pour me libérer du marquage avant de faire deux pas en arrière pour me remettre dans l'alignement. Au moment où je fais la tête, je ferme les yeux et je ne vois même pas le ballon rentrer. C'est le public qui me signale qu'il y a but".
Aviez-vous imaginé vous retrouver en position de co-leader au bout de deux journées ?
"C'était tout à fait envisageable, car nous savions que nous étions capables de l'emporter à Marseille puis d'enchaîner à domicile. Maintenant, entre y penser et l'accomplir, il existe une différence. Sur le plan comptable, le bilan est excellent. Nous n'allons pas nous plaindre. Après, nous ne nous attardons pas trop sur le classement. La première place ne constitue pas notre objectif, mais ces points-là auront leur importance à un moment dans la saison. Des différences pourraient se créer à la fin du mois d'août avec certains de nos concurrents".
Deux succès au cours desquels vous avez conservé votre cage inviolée…
"Par rapport au championnat précédent où nous avons concédé énormément de buts (55 encaissés, 14e défense la plus perméable de L1), nous souhaitons vraiment progresser. Entre nous, les défenseurs et Rémy (Vercoutre), nous en avons parlé. Même si nous sommes contents que notre cage soit toujours inviolée, nous sommes conscients que c'est limite sur quelques situations. La réussite est de notre côté, tant mieux, mais nous sommes bien placés pour savoir que ça peut tourner très vite dans l'autre sens. A la même époque la saison dernière, la tête sur la barre de Ben Yedder serait rentrée. Si nous voulons continuer d'enchaîner les performances, il faut être plus costaud et plus concentré".
Quels secteurs faut-il améliorer pour vous montrer plus performant sur le plan défensif ?
"Nous concédons trop d'occasions franches à nos adversaires. Actuellement, nous pouvons compter sur un Rémy en grande forme et sur l'aide des poteaux, mais si nous continuons ainsi, ça va finir par trembler. Pour corriger cela, nous devons perfectionner notre pressing pour récupérer plus de ballons et éviter que des décalages se créent. Nous devons aussi élever notre niveau technique, car les erreurs se payent cash en Ligue 1".
L'arrière-garde caennaise va justement être mise à rude épreuve à Nice avec le trio Ben Arfa-Germain-Pléa. Comment envisagez-vous cette rencontre ?
"Un grand rendez-vous à l'extérieur nous attend. Défensivement, nous passerons un test, car les Niçois disposent d'armes très intéressantes sur le plan offensif d'autant plus qu'ils évoluent avec deux attaquants axiaux. Pour les arrières centraux, c'est plus compliqué à gérer avec la multiplication des appels, croisés, décroisés. Il faudra se montrer très vigilant et communiquer encore plus que d'habitude".
Personnellement, après vous être révélé lors de l'exercice précédent, sentez-vous que votre statut a changé ?
"Complétement. La saison dernière, j'étais inconnu du public de Ligue 1 et également de quelques adversaires ce qui est tout à fait normal. Concernant l'équipe, en venant des divisions inférieures, je devais faire mes preuves et, avant tout, me prouver à moi-même que j'étais capable d'évoluer à ce niveau. Aujourd'hui, je suis un peu plus reconnu et j'en suis fier. Toutefois, pas question de rester sur mes acquis. J'aspire à progresser, franchir des paliers et je sens que je peux y arriver avec Caen".
Pendant l'été, vous avez d'ailleurs prolongé votre contrat jusqu'en 2018…
"Cette prolongation est une nouvelle marque de confiance de la part du club après m'avoir fait venir de Ligue 2. Je m'épanouis vraiment au sein de l'équipe, encore plus cette année. Je bénéficie de la confiance du coach et de mes collègues. Tous les éléments sont réunis pour que je fasse mieux. J'ai identifié trois domaines dans lesquels je dois progresser : la relance et le jeu au pied afin de limiter au maximum les déchets, la concentration durant 90' et je veux être plus décisif".
Une sélection avec l'équipe nationale du Portugal(1) vous trotte-t-elle dans la tête ?
"Non. J'y pense seulement quand quelqu'un m'en parle. Pour moi, aujourd'hui, la sélection portugaise paraît lointaine. Je n'ai pas de contact. Par contre, c'est clair que ça me plairait".
• L1. J3 - Nice - SM Caen, samedi 22 août à 20 heures à l'Allianz Riviera.
(1)Né en France, mais d'origine portugaise, Damien Da Silva, bien qu'ayant eu des capes en équipe de France U19, est éligible à la sélection lusitanienne.
Damien Da Silva

- Né le 17 mai 1988 (27 ans) à Talence (Gironde).
- Franco-portugais.
- Défenseur central. Droitier. N°28.
- 1,83 m pour 81 kg.
- Clubs : Bordeaux (1993-2005), Niort (2005-2009), Châteauroux (2009-décembre 2010), Rouen (janvier 2011-2013), Clermont (2013-2014), SM Caen (2014-...).
- International U19 avec la France (2 sélections).
- Cette saison : 2 matches dont 2 comme titulaires (180'), 1 but.
Vous avez élu @dam1dasilva MVP du match face au @ToulouseFC avec 62% des votes http://t.co/fLST3sUj94 #SMCaen #SMCTFC pic.twitter.com/IBgfYE3UA6
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 19 Août 2015