J8. Le Stade Malherbe reprend sa marche en avant

Le contexte

Effacer le faux pas du Moustoir

Les coéquipiers de Julien Féret n'ont pas eu le temps de gamberger. 72 heures après leur défaite face aux Merlus, les voilà de nouveau sur le pont. Pour ce troisième match en l'espace de huit jours, la gestion de l'effectif effectuée en milieu de semaine au Moustoir par Patrice Garande pourrait tenir un rôle essentiel. "Certains joueurs ont pu souffler, s'économiser et d'autres avoir du temps de jeu", détaillait le coach du SMC espérant que son équipe aura retenu la leçon de Lorient.

"A Lorient, nous n'avons pas pratiqué le football que je souhaite. Pour la première fois de la saison, nous avions une possession du ballon quasiment équilibrée (51% en faveur des Bretons), mais vu l'utilisation que nous en avons faite, ça ne m'intéresse pas. Je préfère un jeu vertical quitte à engendrer du déchet avec des stats montrant que nous centrons un maximum, que nous frappons le plus au but avec un ratio de tirs cadrés important".

Partis vendredi matin de Corse pour rallier la Normandie via une escale à Lyon, les Ajacciens, 19^e avec seulement deux points, sont, eux de leur côté, toujours à la recherche d'un premier succès cette saison. Malgré ce bilan comptable peu reluisant, Thierry Laurey, le coach des "Gaziers" n'est pas spécialement préoccupé par la situation de sa formation. "Il n'y a pas une inquiétude particulière. Si dans trois quatre rencontres, nous en sommes au même point, là, ce sera différent".

Les compos

Première titularisation pour Jordan Leborgne

Par rapport à la composition alignée au Moustoir, l'entraîneur caennais procédait à quatre changements avec les titularisations d'Alaeddine Yahia, Nicolas Seube, Andy Delort et... Jordan Leborgne. La première titularisation pour le Guadeloupéen issu du centre de formation du Stade Malherbe qui se positionnait dans le triangle du milieu de terrain à la hauteur du capitaine Julien Féret.

A l'inverse, Syam Ben Youssef, Jordan Adéoti, Jeff Louis et Hervé Bazile sortaient du onze de départ. Après avoir utilisé un schéma en 4-4-1-1 à Lorient, Patrice Garande revenait au traditionnel 4-1-4-1 avec Seube en sentinelle devant la défense ; Ronny Rodelin et Vincent Bessat se chargeant de l'animation des ailes.

Côté ajaccien, Thierry Laurey, encore suspendu de ses fonctions d'entraîneur, laissait sur le banc sa vieille garde incarnée par Jérémy Bréchet, David Ducourtioux et Grégory Pujol ; Rodéric Filippi en charnière centrale et Damjan Djokovic en milieu défensif, entre autres, les relayant. Dans un 4-2-3-1 avec Mohamed Larbi en soutien de l'avant-centre Jacques Zoua, Issiar Dia, à droite, et Kévin Mayi, à gauche, occupaient, eux, les côtés.

Le film du match

Andy Delort dans tous les coups

• 11'. Sur une relance de Damien Da Silva, un échange entre Ronny Rodelin et Andy Delort aboutit à un centre du premier pour Vincent Bessat. Pur gaucher, le n°11 du SMC déclenche une frappe surpuissante du droit que Clément Maury, le portier des visiteurs, détourne d'une magnifique envolée.
• 18'. Servi par Julien Féret, Bessat profite d'une intervention ratée d'Alexandre Coeff pour devancer la sortie de Maury. L'ancien nantais décale Andy Delort dont le tir à l'angle de la surface de réparation est trop croisé.
• 26'. Deux coups de boule de Delort et Rodelin sont tout proches de faire mouche. Le premier de l'avant-centre normand heurtant la base du montant droit du gardien corse (25') tandis que le second de l'ex-Lillois termine dans les gants de Maury.
• 28'. Alors que les deux formations sont littéralement coupées en deux, Féret, omniprésent dans cette première demi-heure, adresse une ouverture à Bessat. Intenable, l'ailier gauche du SMC tente une nouvelle fois sa chance, encore repoussée par le gardien du GFCA. Mais Delort se bat pour récupérer le cuir et pour centrer en bout de course. Son offrande est propulsée de la tête par Rodelin au fond des filets courses. SM Caen 1-0 Ajaccio
• 33'. Delort allume un pétard des 30 mètres dont lui seul à le secret qui oblige l'ultime rempart ajaccien à se détendre.
• 38'. Décalé par Delort, Rodelin perd son duel à angle fermé devant Maury.
• 52'. Sur un mauvais contrôle de la poitrine de Damien Da Silva, un silence s'empart de d'Ornano quand Jacques Zoua, accroché par le défenseur caennais, s'écroule dans les 16,50 mètres adverses, mais M. Jaffredo estime qu'il n'y a pas faute.
• 55'. Après un petit pont de Dennis Appiah, le centre au cordeau du latéral droit malherbiste est repris du plat de pied par son homologue du flanc gauche, Emmanuel Imorou. Le premier but en Ligue 1 du n°15 du SMC synonyme de break pour le club du président Jean-François Fortin. SM Caen - Ajaccio 2-0
• 62'. Gagnant son duel au détriment de Kader Mangane, Delort voit son centre à ras de terre freiné par Rodéric Filippi, mais Rodelin récupère, tout de même, le ballon et enchaîne avec une frappe au premier poteau sur laquelle Maury se couche parfaitement.
• 66'. A la suite d'un corner, Alexandre Coeff déclenche un missile que Rémy Vercoutre claque au-dessus de sa transversale. Six minutes plus tard, la reprise de Khalid Boutaïb, consécutive à un centre en retrait d'Issiaga Sylla, est contrée in extremis par Imorou (74').
• 76'. Après avoir éliminé en un contre un Filippi, Delort est coupable d'un péché de gourmandise en voulant crocheter Maury alors que plusieurs de ses camarades se trouvaient démarqués au niveau du point de penalty. Sur l'action qui suit, le n°9 des "Bleu et Rouge", seul devant le portier corse, manque sa balle piquée. Toutefois, difficile d'en vouloir à l'attaquant caennais dont l'activité, la débauche d'énergie et le volume de courses sont impressionnants.

La réaction

Patrice Garande : "C'est une bonne soirée"

"C'est une bonne soirée, une bonne semaine. Il y a eu une excellente réaction après Lorient. Notre entame de match performante nous a mis sur les bons rails. C'est vrai que par rapport à la saison dernière, nous avons trois mois d'avance (référence au nombre de points du Stade Malherbe à l'issue de la phase aller identique à celui d'aujourd'hui après huit journées)", témoigne Patrice Garande, l'entraîneur normand.

"Notre progression, celle de l'équipe, du club, passe par le fait de ne pas se contenter de cette situation de confort. Je me rappelle que l'an dernier certaines formations avaient atteint la trêve (de Noël) avec un nombre de points qui pouvaient paraître suffisants et, pourtant, à la fin, nous les avons dépassés".

.@Manuimorou à un petit message pour vous après son but #SMCaen #SMCGFCA #TeamSMC pic.twitter.com/uKx6s9795Q

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 26 Septembre 2015