1/16e. Malherbe ne serait pas opposé à une épopée

Même s'il est impossible de se fixer la Coupe de la Ligue comme un objectif concret aussi tôt dans une saison, les hommes de Patrice Garande, surfant sur la confiance accumulée en championnat, attaquent cette compétition avec un maximum d'ambitions. Un entraîneur caennais qui pourrait profiter de ce rendez-vous contre l'OGC Nice pour procéder à un turnover.
Alors qu'il avait contracté une entorse de la cheville samedi pendant une opposition avec la réserve, Syam Ben Youssef est apte physiquement pour ce 16e de finale.
Alors qu'il avait contracté une entorse de la cheville samedi pendant une opposition avec la réserve, Syam Ben Youssef est apte physiquement pour ce 16e de finale.

Troisième après 11 journées de Ligue 1, le Stade Malherbe va ouvrir, à l'occasion de la réception du Gym, la parenthèse Coupe de la Ligue. Une compétition qui, si elle ne possède pas l'aura de sa grande sœur, la Coupe de France, dégage tout de même un parfum particulier. "Les coupes génèrent une atmosphère à part, un engouement, une sorte d'euphorie", décrit Patrice Garande.

"Les coupes génèrent une atmosphère à part"

"Dans ces matches-là, il existe toujours un aspect passionnel et émotionnel qui tient à leur nature propre. Demain soir (ce mercredi), il n'y aura pas de repêchage. Soit nous sommes qualifiés, soit nous sommes éliminés. Du coup, l'approche de cette rencontre est différente de celles du championnat", poursuit le coach du SMC qui en apprécie le caractère identitaire.

"La représentation de la ville et de la région y est largement supérieure". Sans oublier que la Coupe de la Ligue constitue le chemin le plus court, quatre parties, pour rallier le Stade de France. "Avec un peu de chance au tirage, c'est envisageable", indique le technicien normand qui n'en fait pas, pour autant, un objectif. "C'est tellement aléatoire. Maintenant, notre envie est d'aller le plus loin possible".

Pas le moindre risque avec les joueurs diminués

Faisant partie des révélations de ce premier tiers de championnat, les "Bleu et Rouge", sur le podium, comme les Aiglons, sixièmes (avec un match en moins) qui restaient, respectivement, sur trois et quatre succès de rang ont, tous les deux, vu leur série se terminer le week-end dernier. Un revers, côté caennais, qui devrait influencer les choix de Patrice Garande à l'heure où sa formation s'apprête à effectuer son entrée en lice.

"Un discours différent si nous avions battu Nantes"

Pour ce 16e de finale, coincé entre deux journées de championnat, le technicien malherbiste pourrait procéder à plusieurs ajustements dans son onze de départ. "Si nous avions battu Nantes et que nous comptions 24 points, mon discours aurait pu être différent. Je serais peut-être parti avec "mon équipe type". Nous aurions ensuite gérer Bastia en fonction de l'état physique des joueurs".

Conséquence, dans la perspective du déplacement en Corse samedi prochain, le patron technique du SMC n'entend prendre aucun risque avec des éléments qui traînent des pépins physiques depuis quelques semaines à l'image de Dennis Appiah, Emmanuel Imorou et Alaeddine Yahia. "Je ne veux pas perdre des garçons pour quinze jours, trois semaines, voire un mois", précise un coach normand qui a élargi son groupe.

Pas de plan anti-Ben Arfa

Une question identique se pose à propos des "Rouge et Noir" qui seront privés de nombreux joueurs sur blessure(1). "Tactiquement, je ne pense pas qu'il y aura de surprises. Nous serons opposés à un 4-4-2 avec un milieu en losange, mais l'inconnue réside dans le fait de savoir si Claude (Puel) alignera sa composition type ou s'il fera tourner", s'interroge Patrice Garande qui a, récemment, qualifié le Gym "de meilleure équipe de Ligue 1".

"Hatem Ben Arfa est un extraterrestre"

"Abstraction de la rencontre à Ajaccio (revers 3-1), les Niçois sont impressionnants avec, surtout, ce milieu composé de petits gabarits qui vont à 2000 à l'heure, jouent à une ou deux touches avec la volonté de se projeter vers l'avant", analyse l'entraîneur des "Bleu et Rouge" dont les troupes, en dépit de la défaite (2-1), avaient su trouver la clé pour perturber le collectif azuréen lors de la confrontation en championnat au mois d'août.

Des partenaires de Julien Féret qui avaient finalement cédé face à "l'extraterrestre" Hatem Ben Arfa. Malgré la forme resplendissante de l'ex-international français(2), le technicien malherbiste le jure, il n'y aura aucun plan anti-Ben Arfa. "Nous allons principalement nous attacher à retrouver nos qualités qui nous ont fait défaut en première période contre Nantes. Mon souci est de ne pas perdre le fil de notre jeu".

(1)Mouez Hassen, Simon Pouplin, Maxime Le Marchand, Alassane Pléa, Mickaël Le Bihan.

(2)Deuxième meilleur buteur du championnat avec sept réalisations, pour deux passes décisives.

  • CDL. 1/16e - SM Caen / Nice, mercredi 28 octobre à 21 heures au stade Michel-d'Ornano.

Arbitrage de M. Stéphane Jochem.

  • Le groupe caennais (à choisir parmi) : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Chaker Alhadhur, Alaeddine Yahia, Damien Da Silva, Syam Ben Youssef, Florian Le Joncour, Emmanuel Imorou, Alexandre Raineau - Valentin Voisin, Nicolas Seube, Jordan Adéoti, Jordan Leborgne, Jonathan Delaplace, Julien Féret (cap), Vincent Bessat, Jordan Nkololo - Hervé Bazile, Jeff Louis, Andy Delort, Ronny Rodelin, Saidi Ntibazonkiza.
  • Le groupe niçois : Andrea Gambetta (g), Yoan Cardinale (g) - Jérémy Pied, Romain Genevois, Paul Baysse, Mathieu Bodmer (cap), Olivier Boscagli, Ricardo Pereira - Nampalys Mendy, Jean-Michaël Seri, Mahamane Traoré, Vincent Koziello, Wallyson - Hatem Ben Arfa, Valère Germain, Alexandre Mendy, Saïd Benrahma, Paulin Puel, Franck Honorat.
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