
Des déplacements à Ajaccio et Toulouse entrecoupés de la réception de Troyes, soit les trois plus mauvais élèves de Ligue 1 à l'issue de la 29e journée, voici le programme réservé au Stade Malherbe dans les prochaines semaines. Dans un championnat toujours aussi serré, seulement six longueurs séparant le troisième du dixième, le club normand, le sentiment du devoir accompli quoi qu'il arrive, devrait en savoir plus sur le rôle qu'il pourra tenir dans le sprint final au terme de cet enchaînement.
"Je vais inclure également le match de Lorient (J33, le 9 avril)", analyse Patrice Garande. "En fonction des points que nous aurons, du nombre de victoires décrochées et des résultats des autres, nous aurons une indication sur notre faculté à prétendre à quelque chose. L'Europe ? Je ne sais pas, mais ne croyez pas que nous n'avons pas d'ambitions parce que nous ne faisons pas de déclarations dans les médias. Nous avons tous envie d'aller le plus haut possible. Maintenant, il faut faire abstraction de tous les commentaires extérieurs".
Opposés à ces trois relégables, les partenaires de Julien Féret qui pointent au sixième rang après avoir engrangé sept unités aux dépens de Rennes, Saint-Etienne et Monaco ne s'attendent pas, pour autant, à une partie de plaisir. "Tant qu'elles posséderont un espoir de se sauver, ces équipes lutteront jusqu'au bout. Il ne faut pas se fier à leur classement. Le meilleur moyen de passer à travers serait de considérer que les choses vont venir toutes seules", met en garde le technicien des "Bleu et Rouge".
Baptême du feu à Mezzavia pour le club normand
Début de cette tournée des mal-classés pour les protégés du président Jean-François Fortin avec un voyage à Mezzavia - une enceinte dans laquelle le SMC connaîtra son baptême du feu - pour défier un Gazélec plus que jamais engagé dans la course au maintien. 18e, les Corses, encore à la recherche d'un succès en L1 en 2016, n'accusent que deux longueurs de moins par rapport au premier non-relégable ; une position occupée par un duo formé de Reims et de Guingamp.
"Un peu comme nous la saison dernière (à la trêve de Noël), tout le monde la condamnait, mais cette formation a prouvé, pendant sa bonne série (11 rencontres, six victoires pour cinq nuls, sans défaite en championnat entre fin octobre et la mi-janvier), qu'elle était capable d'obtenir des résultats", rappelle Patrice Garande. Malgré sa mauvaise dynamique actuelle d'un point de vue arithmétique, "elle se crée des occasions et a souvent l'opportunité de s'imposer".
En témoigne, leur précédente sortie contre l'OM, mercredi soir, en match en retard de la 28e journée, où les coéquipiers de Rodéric Filippi auraient pu (dû) repartir avec un succès sans un énorme Steve Mandanda dans les cages marseillaises (1-1). Une affiche entre "Gaziers" et Caennais qui se disputera dans des conditions très difficiles au regard de l'état catastrophique de la pelouse d'Ange-Casanova. A côté, celle de d'Ornano, pourtant peu réputée pour sa qualité en ce moment, passerait presque pour un jardin anglais.
Un contingent offensif presque au grand complet
"Il faudra s'adapter avec une technique et un comportement appropriés", prévient l'entraîneur du Stade Malherbe. "Nous prévoyons beaucoup de jeu long avec des attaquants physiques qui vont essayer de procéder par déviations. Je pense que la rencontre va se jouer sur les deuxièmes ballons. C'est l'équipe qui en récupérera le plus qui aura le maximum de chances de l'emporter", précise Jordan Adéoti qui vient d'enchaîner deux titularisations comme défenseur dans un système à trois centraux.
S'il se rendra en Corse sans Emmanuel Imorou, Ismaël Diomandé et Jonathan Delaplace, tous les trois en phase de reprise, le patron technique du SMC s'appuiera, par contre, sur un secteur offensif presque au grand complet avec, entres autres, le retour de suspension d'Andy Delort et un Hervé Bazile en passe de retrouver l'intégralité de ses moyens physiques. Seul Saidi Ntibazonkiza, en rééducation après son opération du ménisque interne du genou droit, manque à l'appel.
"Ça m'offre beaucoup plus de possibilités surtout en fin de match avec des organismes fatigués", explique Patrice Garande qui se félicite de l'apport des remplaçants face à Monaco. "Quand Jordan Nkololo (titulaire contre l'ASM) a ce souci d'efficacité, il est très intéressant. Quand Jeff Louis adopte cet état d'esprit, il est capable de faire basculer une partie. Le temps de prendre ses marques, Christian Kouakou, lui, au-delà de son but, a pris confiance". Autant d'atouts qui pourraient bien se révéler déterminants dans cette fin de championnat.
- L1. J30 - Ajaccio (18e) / SM Caen (6e), samedi 12 mars à 20 heures au stade Ange-Casanova.
Arbitrage de M. Bartolomeu Varela.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Dennis Appiah, Alaeddine Yahia, Damien Da Silva, Syam Ben Youssef, Alexandre Raineau - Jordan Adéoti, Nicolas Seube, Vincent Bessat, Jordan Leborgne, Julien Féret (cap), Jordan Nkololo - Christian Kouakou, Ronny Rodelin, Hervé Bazile, Jeff Louis, Andy Delort.
- Le groupe ajaccien : Clément Maury (g), Jules Goda (g) - Alassane Touré, Kader Mangane, Pablo Martinez, Yohan Campanini, Rodéric Filippi (cap), Issiaga Sylla - Jérôme Le Moigne, David Ducourtioux, Louis Poggi, Damjan Djokovic, Mohamed Larbi, Amine Chermiti - Jacques Zoua, John Tshimbubu, Khalid Boutaïb, Kévin Mayi.
P.Garande "Après #SMCFCL, on saura si on peut aller chercher quelque chose mais il ne faut pas banaliser ce qu'on a déjà fait" #GFCASMC
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 11 mars 2016