
Né à Saint-Lô et formé au SM Caen où il a passé 11 ans, le milieu offensif brestois retrouvera la pelouse du stade Michel-d'Ornano, dimanche après-midi (17H). Un rendez-vous évidemment spécial pour lui. Entretien.
Benoît, jouer à Caen dimanche, ça vous inspire quoi ?
Je n'oublie rien de mon parcours et retrouver Caen, c'est donc forcément particulier... En plus, je suis originaire de la région, ce sera ainsi l'occasion de retrouver de la famille, des amis. Le plus important, c'est ce match qu'on veut absolument réussir. Mais parallèlement, c'est vrai que c'est un plaisir de retrouver D'Ornano.
Que représente le Stade Malherbe Caen dans votre parcours ?
C'est le club de ma jeunesse, celui où j'ai été formé. A Caen, j'ai progressé, j'ai mûri. En 2001, j'ai participé à la finale de la Coupe Gambardella, avec notamment Jérémy SORBON. C'est aussi au Stade Malherbe que j'ai disputé mes premiers matches professionnels en Ligue 1 et Ligue 2. Tout ça, ce sont des souvenirs marquants. J'ai gardé pas mal de connaissances dans ce club et j'ai très régulièrement Philippe TRANCHANT, qui a été l'un de mes formateurs, au téléphone.
Dans quel état d'esprit votre équipe aborde-t-elle le rendez-vous de dimanche ?
On sort d'un match solide et costaud face à Marseille (1-0). Cette belle performance nous a fait un bien fou sur le plan mental, ça nous a également permis de prendre un peu d'air par rapport à la zone rouge. Cela étant, il est interdit de s'enflammer. Si on ne reproduit pas ces efforts et cette application, on va vite retomber dans la difficulté et les autres équipes nous repasseront devant au classement.
"Le mental sera prépondérant"
Comment avez-vous vécu le fait qu'on parle davantage de la défaite de l'OM et des erreurs d'arbitrage que de l'exploit de Brest ?
Vous savez, on a l'habitude... On ne prête plus trop attention à ce que racontent les journalistes... On sait qu'à chaque fois qu'on bat une grosse cylindrée, personne ne va mettre en valeur notre performance. Tout le monde va dire que c'est le gros qui n'a pas été bon. Ce n'est pas nouveau. Ca lasse un peu mais c'est comme ça...
Brest possède actuellement la meilleure défense de Ligue 1. Comment l'expliquez-vous ?
Tactiquement, on est disciplinés et très rigoureux. Il y a une vraie cohérence dans l'implication collective, toute l'équipe - de l'attaquant jusqu'au gardien - est préoccupée par le repositionnement et le devoir défensif. Défendre, c'est l'affaire de tous. Pour l'instant, ça marche bien mais ça tient à peu de choses. Tout ça peut vite s'inverser si on fait moins les efforts ensemble dans le jeu. Rien n'est jamais acquis, il faut donc que l'on reste concentrés sur ce bloc qui fait notre force.
Selon vous, quelle sera la clé du match, dimanche à Caen ?
Objectivement, les deux équipes se valent, ce sera très équilibré comme ça l'est souvent entre eux et nous depuis quelques saisons. Il faudra faire un minimum d'erreurs car Caen est une équipe joueuse qui a de vrais arguments sur le plan offensif. Dans ce genre de match entre concurrents directs, les points valent cher et le mental sera donc prépondérant. On devra être très costauds car ce match sera vraiment compliqué.
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