
Le week-end dernier, le milieu défensif du SM Caen a participé, avec le Cameroun, au match qualificatif pour la CAN U20, en République Démocratique du Congo. Il raconte.
LA SELECTION : "Fantastique de représenter son pays"
"C'est la deuxième fois que je portais les couleurs du Cameroun. Il y a trois ans, j'avais été retenu pour un tournoi avec la sélection U17. Cette fois, il s'agissait d'un match qualificatif pour la Coupe d'Afrique des Nations U20. Quand on n'y a pas goûté, on ne s'en aperçoit pas vraiment. Mais c'est fantastique de représenter son pays, c'est une fierté immense. Malgré le résultat du match, j'ai vécu quelque chose de magique..."
LE STAGE : "Les équipements ? C'est le joueur qui les lave..."
"On a commencé la préparation du match au Cameroun et on l'a poursuivie au Congo. Pour relier Yaoundé et Kinshasa, il nous a fallu deux jours de vol, avec une escale à Addis-Abeba (Ethiopie). Au quotidien, il n'y a aucune comparaison avec ce que l'on vit en France. Dans l'organisation, les infrastructures, ce n'est pas du tout pareil...
Au Cameroun, on nous file des équipements en début de stage. Et après, c'est le joueur qui les lave et les fait sécher, d'un jour sur l'autre. Ce n'est pas du tout le même confort que lorsque tu es joueur pro en France où t'es, en quelque sorte, un privilégié. Mais, moi, ça ne m'a pas surpris. Avant, j'y étais habitué..."
L'EXEMPLE : "Ma vie fait rêver les autres"
"Dans la sélection, j'étais le seul à jouer en France. Autrement, il y avait quelques joueurs qui évoluent en Espagne et, sinon, que des mecs qui jouent au pays. Ma vie les fait rêver. Selon eux, je suis un chanceux car je suis professionnel en France. Leur rêve, c'est qu'un club européen les recrute.
Dans leur tête, quand ils pensent à la CAN ou à un Mondial chez les jeunes, c'est aussi pour être vus par les recruteurs. A ce titre, je suis un peu leur exemple, ils m'ont posé plein de questions. Je leur ai dit que, moi, je me suis battu pour en arriver là, je n'ai jamais lâché et que, dans la vie, chacun a sa chance... Donc, ils doivent s'accrocher."
L'ENVIRONNEMENT : "Ils nous ont mis la pression..."
"Après le match aller que ma sélection avait gagné (2-0), les Congolais nous avaient promis un accueil particulier au retour. Dans l'approche de la rencontre, ils nous ont mis la pression... Dès notre arrivée à l'aéroport, toutes les formalités administratives ont été compliquées et on a perdu un temps fou. Les supporters congolais étaient même présents lors de l'entraînement de veille de match pour nous crier que, le lendemain, ils allaient nous battre..."
LE MATCH : "On s'y voyait déjà..."
"Le sélectionneur avait choisi de titulariser les joueurs du pays. Moi, je suis rentré à quelques minutes de la mi-temps alors qu'on était menés 0-3. Avant le match, on pensait que c'était plié, que ça allait bien se passer... On s'y voyait déjà... Sauf qu'on a manqué de concentration, on a pris des buts bêtes... Au final, on a perdu 4-1, la CAN nous passe sous le nez. C'est une grosse déception."
L'AVENIR : "Montrer que la sélection peut compter sur moi"
"L'avenir en sélection, ça aurait pu être la CAN U20. La désillusion est digérée et je me dis que la priorité, c'est d'abord de faire le nécessaire avec le Stade Malherbe. Le but, c'est de m'imposer en club et le reste suivra. Je ne me prends pas la tête. J'espère juste avoir laissé une bonne impression au Cameroun. L'idée, c'est de montrer que la sélection peut compter sur moi..."
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