
Quelques bulles d’air
Pour certains, les coupes nationales sont la raison d’une surcharge du calendrier, d’autant plus difficile à affronter qu’il sollicite les organismes en plein cœur de l’hiver. Pour les autres, ces compétitions à élimination directe, notamment lorsqu’elles opposent les professionnels et les amateurs, redonnent au football quelque chose d’un charme d’antan, comme pour nous rappeler les trajectoires suivies par le ballon rond. Pour le Stade Malherbe, cette semaine, la posture pourrait s’avérer plus terre-à-terre : la confrontation contre Viry-Châtillon, mercredi, en fin d’après-midi (18h30) est une occasion toute trouvée de relancer la machine normande. Mieux, elle donnera la possibilité aux Caennais de mettre en œuvre les quelques dispositions perçues à d’Ornano ces deux dernières semaines, alors même que le score ne s’est jamais montré favorable. Ce match de milieu de semaine pourrait permettre aux Bleu et rouge de respirer un peu, tout en continuant à avancer dans les principes de jeu que l’équipe tient à revendiquer. De la coupe qu’on nous présente, nous avons surtout envie d'en consommer quelques bulles d’air.
Le conte n’est pas bon
Mais un match de Coupe de France, contre une équipe de niveau régional, ne doit pas s’apparenter à une pure révision des gammes : ce qui attend les Normands ne ressemblera certainement pas à un entraînement. Les Franciliens, qui ont battu Angers au tour précédent (1-0), ont commencé à tracer les contours d’une épopée d’amateurs face aux ogres du football français. Comme dans le conte de Perrault, le Petit Poucet ne cesse de s’accrocher pour pouvoir survivre, dans un contexte peu favorable. Ne lui laissons donc pas la possibilité de semer ici ou là (à commencer dans les bottes de sept lieues de nos Caennais préférés) des petits cailloux qui lui permettraient de retrouver le chemin de la victoire. Prenons acte de la défaite de nos prédécesseurs pour ne pas se faire avoir par la ruse d’un être dont la petite taille n’a d’égale que la capacité à faire tourner les plus grands en bourrique. Faisons preuve d’une humilité qui exprimera en même temps le respect que nous avons pour le parcours de nos adversaires du jour. Il sera alors temps de rappeler qui règne sur la forêt, pour finalement faire mentir l’histoire des lettres. Souhaitons que, pour une fois, le conte de Perrault ne soit pas bon.