Lorsque la préparation estivale a commencé en juin dernier, le jeune Hugo Vandermersch était sur la ligne de départ, comme d’autres joueurs ayant fait leurs preuves avec la réserve malherbiste. Il n’était toutefois en rien gravé dans le marbre que le défenseur deviendrait un pensionnaire régulier du groupe professionnel au cœur de l’automne. « J’ai eu la chance de jouer lors de la préparation, explique le jeune footballeur. Paradoxalement, le retour en Ligue 2 a pu être bénéfique pour un profil comme le mien. L’arrivée de Pascal Dupraz m’a permis de m’implanter davantage chez les pros. Le coach est d’ailleurs toujours là à me pousser. » Avec Yoel Armougom et Jessy Deminguet notamment, Hugo Vandermersch fait souffler un vent frais et juvénile sur l’équipe première. À seulement 20 ans, l’ancien de Saint-Omer gagne en expérience en tant que défenseur latéral, lui qui a disputé 9 matchs cette saison. Il a d'ailleurs raflé au passage le titre de joueur du mois d’octobre Kunkel décerné par les supporters. Pas rien.
Entre Hugo Vandermersch et le football, l’histoire d’amour a pourtant très mal commencé. « Le jour de mon premier entrainement, je devais avoir 4 ans, j’ai pris un ballon en pleine tête, raconte le défenseur en s’esclaffant. Après ça, je ne voulais plus entendre parler de football ! » À force d’abnégation, face à d’autres disciplines tentées par le jeune garçon, c’est tout de même le ballon rond qui s’attirera définitivement ses faveurs, jusqu’à l’envoyer en sport-étude à l’US Boulogne. Là-bas, le Malherbiste apprend la rigueur et développe des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne. Il rencontre aussi certains obstacles, de ceux qui jalonnent la vie des footballeurs en devenir et les façonnent. L’ancien Boulonnais se souvient notamment d’un week-end cruel : « Quand j’étais en U16 à Boulogne, je devais jouer mon premier match en U17 nationaux contre le SM Caen justement. La veille du match, je tombe malade au lycée, je vomis tout l’après-midi. Et je n’ai pas joué. Pour l’anecdote, j’aurais pu affronter Jessy Deminguet ce jour-là. » Rien qui ne remettra toutefois sa progression en cause.
« Combatif et très engagé dans les duels », comme il se décrit lui-même, le jeune Nordiste rejoint le Stade Malherbe à l’été 2017, s’épanouit pendant deux ans en U19 puis en réserve avant de pousser les portes du monde pro l’été dernier. Malgré ses bonnes prestations, Hugo reste lucide : « Par rapport à d’autres joueurs de l’équipe qui ont disputé des tas de match, je ne suis rien du tout parce que j'ai moins de 10 matchs de Ligue 2 au compteur. » Il n’en demeure pas moins qu’à Malherbe, les jeunes ont la place pour briller. « Le mélange se fait bien entre les anciens et les jeunes, explique le défenseur, d’ailleurs, les anciens ont cette capacité à nous mettre dans d’excellentes conditions. » Toujours à l’écoute, preneur du moindre conseil qui lui est proposé, Hugo Vandermersch dispose aussi du regard privilégié d’un champion du monde sur ses performances. « J’ai la chance d’avoir le même agent que Benjamin Pavard, explique le Caennais. Même s’il joue beaucoup à Munich, il regarde souvent mes matchs et quand on se skype, il me donne parfois son avis et me prodigue de bons conseils. » Hugo Vandermersch a en définitive un objectif simple cette saison : progresser encore tout en faisant briller Malherbe.
