Un homme aux plusieurs vies, c’est un peu comme cela que l’on pourrait qualifier Fabrice Vandeputte. En effet, le nordiste de 53 ans a d’abord commencé son parcours dans le monde du foot par une carrière de joueur, entamée au centre de formation du LOSC, prélude à diverses expériences qui le mèneront notamment à Louhans-Cuiseaux, Beauvais ou encore Saint-Denis. Cependant, une bascule s’opère en 2000 lorsque, ayant en poche tous les diplômes d’une formation d’entraineur commencée dès sa majorité, il connait sa première expérience sur un banc à Chantilly, d’abord comme entraineur-joueur, puis comme manager à plein temps. En 2004, Rudi Garcia le fait venir à ses côtés à Dijon. C’est alors que celui qui est désormais au Stade Malherbe depuis 4 ans, commence son long cheminement en tant qu’entraineur-formateur au sein de clubs professionnels, au cours duquel il exercera notamment à Lens ou à Sochaux.
C’est après un projet avorté à Bourg en Bresse, suite à la descente du club en national, qu’il rejoint le club normand. Un club où il va occuper différentes fonctions et connaitre de nombreux imprévus, ce qui ne semble pas vraiment être un problème pour celui qui précise que les principales qualités requises pour exercer son métier sont « d’avoir une capacité d’adaptation, d’anticipation, et de ne pas trop se poser de questions ». Celui qui a occupé des fonctions très diverses chez les bleus et rouges (entraineur de la réserve, adjoint chez les pros, entraineur intérimaire de l’équipe première) n’a pourtant jamais cessé d’appliquer une conception selon laquelle « tout part du terrain et si le joueur est performant sur le terrain, il n’aura pas à demander quoi que ce soit puisque c’est nous qui allons lui donner quelque chose ».
Malgré cela, le technicien malherbiste concède qu’il est parfois difficile d’appliquer en permanence ce principe, notamment lorsqu’il doit faire jouer des joueurs professionnels. Dans ce cas il explique « qu’il est normal que les jeunes joueurs soient déçus » avant d’ajouter « cela fait aussi partie de la concurrence et cela les habitue à ce qu’ils connaitront peut-être dans le monde professionnel ». Par ailleurs, l’actuel coach de la réserve dit ne pas avoir été dérangé d’occuper plusieurs postes au sein de l’organisation malherbiste car « c’est toujours valorisant quand on vous demande de donner un coup de main ». D’ailleurs c’est peut-être ce qui définit le mieux Fabrice Vandeputte, un homme qui, tout au long de ses multiples expériences, a toujours semblé être prêt à faire briller les autres plutôt que de se mettre en avant, ce qui fait de lui la définition parfaite de l’homme de club dévoué aux qualités humaines unanimement reconnues.