
Il avait promis sur Twitter que si Frédéric Guilbert revenait au Stade Malherbe, il se jetterait dans le port de Caen. Après l'officialisation du transfert du latéral droit vendredi dernier, Charlo a tenu son pari. Reprise par la plupart des médias sportifs ; y compris nationaux, la vidéo de son plongeon a connu son moment de gloire. A l'image de Charlo, ils étaient des centaines sur les réseaux sociaux à espérer le retour de l'ex-Girondin.
Dans l'histoire du SMC, rarement un joueur n'avait autant été désiré par les supporters. Un amour du peuple "Bleu et Rouge" qui a compté au moment du choix de Frédéric Guilbert. "Ils ont joué un grand rôle dans mon retour sur les terres normandes. C'est bien d'arriver dans un club où tu as déjà toute la confiance du public. Mes origines ne sont pas étrangères à cela", souligne le natif de Valognes dans la Manche. "J'ai reçu de nombreux messages sur Twitter. J'ai d'ailleurs quelques kebabs à aller chercher (rires)".
S'il pourrait succéder à Nicolas Seube comme chouchou de d'Ornano, ce pur produit du centre de formation caennais refuse, toutefois, la comparaison avec "ce Héros". "On m'a beaucoup demandé pourquoi je n'ai pas pris le n°2. Je n'ai pas envie qu'on me mette dans la case Nicolas Seube. Nico a eu son histoire. Je veux en écrire une nouvelle. Et puis c'est aussi bien que ce numéro reste vacant pour rendre hommage à Nico. Il y a deux ans, j'avais fait pareil avec le n°27 de Marc Planus à Bordeaux".
Comme s'il n'était jamais parti du Stade Malherbe
Un retour de Frédéric Guilbert qui aurait très bien pu ne jamais se produire ; la faute à une offre de dernière minute du club anglais de Brighton, promu en Premier League. "Une heure et demie après que Bordeaux ait accepté la proposition de Caen, j'ai reçu une offre qui était difficilement refusable avec un salaire trois fois supérieur. La décision n'a pas été facile à prendre. Pendant deux-trois jours, j'ai eu du mal à dormir", reconnaît ce jeune homme âgé de 22 ans.
Alors que de nombreux joueurs auraient cédé aux sirènes britanniques, Frédéric Guilbert a préféré respecter son engagement avec le Stade Malherbe. "C'était important pour moi d'honorer ma parole vis-à-vis du président Jean-François Fortin qui a fait des pieds et des mains pour me ramener à la maison", explique l'intéressé. "Je n'ai aucun regret. Je suis heureux de retrouver ce club, heureux de porter ce maillot. Et d'un point de vue sportif, je ne voulais pas aussi me brûler les ailes en partant trop tôt à l'étranger".
Titulaire lors de l'ultime match de préparation contre Angers 24 heures après avoir de nouveau posé ses valises en Normandie, Frédéric Guilbert - qui a disputé l'intégralité de cette rencontre - a retrouvé sa place dans le onze de départ caennais comme s'il n'était jamais parti. "Si, si, je suis parti. Je peux vous l'assurer. Je l'ai senti au niveau du déménagement (sourire)". Les supporters "Bleu et Rouge" n'espèrent maintenant qu'une seule chose, c'est qu'il ne refasse ses cartons que le plus tard possible.
L'avis de Patrice Garande
"Une marge de progression très importante"

"Fred a toujours été notre priorité. Son arrivée tardive n'est pas trop préjudiciable, car il connaît la maison et nos principes de jeu. C'est un peu la même chose qu'avec Ronny (Rodelin) la saison dernière. On voulait surtout qu'il soit là pour Angers pour le faire jouer avant la première journée à Montpellier. Mais il n'est pas en manque de compétition, car il a fait toute la préparation avec Bordeaux. On voit qu'il est en bonne forme. Fred reste sur six mois très intéressants chez nous. Maintenant, il possède une marge de progression très importante. L'engouement autour de son retour ? C'est un enfant du pays. L'amour des supporters pour les joueurs est aussi un élément qui compte. En général, quand les supporters aiment bien un joueur, c'est qu'il fait de bons matches".
Oh ce plat . Respect !!!
— Fred Guilbert (@fredguilbert24) 30 juillet 2017