
Considérez-vous le match nul rapporté de Nice comme un bon point ?
"Impossible de répondre à l'instant T. C'est l'avenir qui nous le dira. Nous ne saurons qu'à l'issue de la 38e journée si ce résultat a contribué à notre maintien ou non. Maintenant, nous pouvons regretter un fait de jeu en notre défaveur. Même les Niçois ont avoué qu'il y avait penalty. Après, sur le nombre d'occasions des deux équipes, ce match nul apparaît équitable".
Comment envisagez-vous la réception de l'Olympique Lyonnais ?
"Les Lyonnais sont des prétendants au titre. Ils viendront, au minimum, pour assurer leur deuxième place. Je ne suis pas surpris de leurs performances. Cette jeune génération que j'ai vu grandir est bourrée de qualités. Bien qu'une montagne se présente devant nous, il faudra jouer avec notre cœur. Ce rendez-vous s'apparente un peu à un match de coupe pour nous".
De quelle manière poser des problèmes à une formation de ce calibre ?
"Nous devrons énormément courir et défendre afin de concéder le moins d'occasions possibles tout en insufflant de la folie à chaque fois que nous aurons le ballon. Notre impact physique, notamment sur les coups de pied arrêtés, peut constituer une arme pour contrecarrer les plans des Lyonnais. Nous devons nous inspirer de nos prestations face à Lens, Toulouse et surtout Saint-Etienne. Notre rencontre référence à domicile".
Le match aller n'évoque pas forcément de bons souvenirs pour le Stade Malherbe…
"Perdre contre meilleur que soi n'est pas honteux, mais nous avions pris une claque en étant inexistants dans le combat. A l'époque, nous étions au plus bas et Lyon, à l'inverse, se trouvait à son sommet. Depuis, nous avons légèrement rééquilibré les débats. Dans un passé récent, nous avons montré, par exemple à Marseille, que nous étions capables de réaliser un exploit".
A titre personnel, par contre, vous n'êtes pas prêt d'oublier vos retrouvailles avec Gerland…
"Je ne connais pas beaucoup de gardiens d'une équipe visiteuse qui ont eu leur nom scandé par les deux kops, surtout après avoir détourné un penalty. Certains membres du staff technique lyonnais que j'ai côtoyé pendant longtemps m'ont même attendu à la fin du match pour me réconforter".
Cette fois-ci, c'est vous qui allez les recevoir…
"Notre maintien n'étant pas assuré, je ne peux pas savourer ce moment. Je dois mettre cet aspect émotionnel de côté. Aujourd'hui, j'ai 100% la tête à Caen. De plus, j'espère que nous allons faire plaisir à nos supporters. Ils ont été fantastiques cette saison. Ils nous ont toujours soutenus quelle que soit notre situation au classement".
• SM Caen - Lyon, samedi 9 mai à 17 heures au stade Michel-d'Ornano.
(1)Cinq titres de champion de France (2003, 2004, 2006, 2007 et 2008), deux coupes de France (2008, 2012), cinq Trophées des champions (2003, 2005, 2006, 2007 et 2012).
Rémy Vercoutre
